Un oléoduc, qui fait partie d'un important réseau entre l'Allemagne, la France et la Suisse, s'est rompu au mois d'août, au beau milieu de la réserve naturelle des Coussouls de Crau. La situation n'est toujours pas revenue à la normale, et la nappe phréatique est désormais sous surveillance...

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    Du pétrole répandu dans la réserve naturelle des Coussouls de Crau. © RNCC/CEEP (photo publiée sur le site de la réserve)

    Du pétrole répandu dans la réserve naturelle des Coussouls de Crau. © RNCC/CEEP (photo publiée sur le site de la réserve)

    Le 7 août dernier, un pipelinepipeline fissuré répandait son hydrocarburehydrocarbure au cœur même de la réserve naturelle des Coussouls de Crau, dans les Bouches-du-Rhône. La pollution aux alentours est réduite mais l'accidentaccident est loin d'être terminé. La possible pollution de la nappe phréatique, les énormes travaux imposés pour la réparation et la dépollution sont aujourd'hui des sources d'inquiétude.

    Le gestionnaire de l'oléoducoléoduc, la SPSE (Société du pipeline sud-européen) a en effet détecté des traces d'hydrocarbures à proximité de l'endroit où le pipeline, enfoui, s'est mis à fuir. La nappe phréatique sous-jacente a donc pu être touchée. Mais, selon la SPSE, la vitessevitesse de l'eau souterraine est à cet endroit d'environ un mètre par jour et le point d'eau le plus le plus proche se trouvant à cinq kilomètres il ne sera atteint que « dans 4.000 à 5.000 jours », selon un calcul de la SPSE, rapporté par le journal Le Monde.

    Des travaux énormes en perspective

    Les analyses ont commencé rapidement après la fuite et la zone actuellement polluée est estimée (selon les informations de la SPSE au 7 septembre) à 5 hectares. Quatre piézomètrespiézomètres ont été installés pour surveiller en permanence la qualité de l'eau de la nappe phréatique.

    Après le remplacement du tuyau défectueux, les travaux de dépollution ont démarré. Mais, toujours selon la SPSE, la massemasse de terre à dégager, sur 40 centimètres de profondeur, atteint 36.000 tonnes. Leur évacuation nécessitera 1.600 rotations de camions. Une noria s'apprête donc à parcourir les sentiers jusque-là tranquilles de cette réserve naturelle...

    La SPSE a déjà renforcé d'autres tronçons (celui qui a cédé a été installé en 1971) mais l'état des 4.900 kilomètres qui parcourent la région Provence-Alpes Côte d'Azur, commence à inquiéter Michel Sappin, le préfet de la région. Au micro de France bleu Provence, ce représentant de l'Etat a confié que « la conduite avait cédé sans raison précise. C'est une rupture de fatigue, ce qui est inquiétant ».