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    L'agriculture vivrière, aussi appelée agriculture de subsistance, est une agriculture traditionnelle destinée à l'autoconsommation ou à la nourriture des animaux de la ferme. Les éventuels surplus sont parfois commercialisés, généralement au marché du village ou de la ville la plus proche.

    Les principales caractéristiques de l'agriculture vivrière sont :

    • exploitation dans un cadre familial, avec participation aux tâches de tous les membres de la famille ;
    • surfaces cultivées de petite taille ;
    • matériel agricole relativement sommaire, faible mécanisation ;
    • peu ou pas d'utilisation d'intrants (engrais et pesticides) ;
    • polyculture avec une association de cultures à usage humain et animal, absence de spécialisation ;
    • faible productivité ;
    • vulnérabilité aux aléas économiques et climatiques.

    Agriculture vivrière : 80 % de la nourriture produite dans le monde

    L'agriculture vivrière est encore aujourd'hui la forme prédominante d'organisation agricole dans le monde : elle représente 70 à 80 % des exploitations et produit 80 % de la nourriture mondiale, selon la FAOFAO. L'agriculture vivrière est typique des pays en voie de développement où la part de la population active agricole est encore très importante. En Afrique, l'agriculture compte ainsi pour un tiers des activités économiques et génère 60 % des emplois.

    Agriculture vivrière contre agriculture commerciale

    Le développement à outrance de l'agriculture commerciale au détriment de l'agriculture vivrière fragilise toutefois l'indépendance alimentaire des États. De nombreux pays se sont ainsi spécialisés dans des cultures destinées à l'exportation (huile de palme et de sojasoja, café, cacaocacao, bananes, caoutchouccaoutchouc, etc.), jugées plus rentables. Aujourd'hui, la FAO tente de revitaliser l'agriculture vivrière tout en la modernisant, à travers des programmes de formation, de crédit aux paysans pour investir dans du matériel et de valorisation de la production (produits transformés).