Un récif corallien ressemblant à un jardin de roses géant a été découvert à Tahiti. Sa localisation et son état de santé intriguent les chercheurs et offrent de nouvelles perspectives pour la conservation des coraux.


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    Les écosystèmes des grands fonds océaniques sont encore largement méconnus car il est difficile d'y accéder. Des chercheurs viennent pourtant de montrer que des écosystèmes proches de la surface sont jusque-là passés inaperçus. Un récif corallien a ainsi été découvert en novembre 2021 au large de Tahiti au cours d'une plongée scientifique.

    Il s'étend sur trois kilomètres et a une hauteur maximale d'environ 70 mètres. Ce récif est surtout composé de l'espèce Porites rus entre 35 et 45 mètres de profondeur alors qu'une autre espèce, Pachyseris speciosa, apparaît à partir de 50 mètres de profondeur et constitue l'espèce dominante dans certaines zones du récif.

    Des prélèvements ont été effectués sur le récif nouvellement découvert afin de mener des analyses en laboratoire. © Alexis Rosenfeld
    Des prélèvements ont été effectués sur le récif nouvellement découvert afin de mener des analyses en laboratoire. © Alexis Rosenfeld

    Une profondeur inhabituelle et un récif préservé

    Les coraux qui composent ce grand récif ont de plus une forme particulière, ce qui le fait ressembler à un jardin de roses géant selon les scientifiques. Ce sont cependant deux autres aspects de ce récif qui attisent particulièrement la curiosité des chercheurs. Le premier est que ces coraux sont situés dans la zone crépusculaire de l'océan dans laquelle la lumièrelumière du soleilsoleil pénètre peu, ce qui rend leur présence étonnante en raison de leur symbiose avec des microalgues photosynthétiques.

    Ces coraux sont situés dans la zone crépusculaire de l'océan dans laquelle la lumière du soleil pénètre peu

    Cette découverte ouvre la perspective de nouvelles explorations plus profondes pour trouver de tels récifs coralliensrécifs coralliens. Le second aspect est que le récif semble être en très bonne santé et ne pas avoir été victime de l'épisode de blanchissement de 2019 dans la zone, probablement grâce à sa profondeur inhabituelle. Cette observation pourrait inspirer de futures mesures de conservation.