Lorsqu’il est soumis à la pollution ou à une eau trop chaude, le corail subit un blanchissement qui aboutit souvent à sa mort. Mais il dispose d’un ultime moyen de défense : produire des pigments fluorescents qui agissent comme une «crème solaire» pour la protéger de la lumière et attirer les algues symbiotiques.


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    Lorsqu'ils sont soumis à un stressstress environnemental, par exemple lorsque l’eau devient plus chaude ou plus acideacide, les coraux subissent un blanchissement mortel. Un phénomène lié à la disparition des zooxanthelles, des algues microscopiques qui vivent en symbiose avec les polypes des coraux et qui prive ces derniers de pigments. Le blanchissement aboutit à la mort des coraux s'il dure trop longtemps. Mais les coraux ont une arme ultime pour se défendre : produire une sorte «d'écran solaire» qui leur donne un aspect fluorescent.

    «Ces jaillissements de couleurcouleur correspondent à un effort désespéré du corail pour attirer à nouveau les microalgues», décrit Jörg Wiedenmann, biologiste à l'université de Southampton et co-auteur d'une étude sur ce phénomène parue dans la revue Current Biology. La production de pigment est régulée par l'intensité de la lumièrelumière : lorsque le corail blanchit et que la lumière interne devient trop forte, les cellules de corail stimulent la production de pigments colorés photoprotecteurs. Cela crée alors les conditions favorables à un retour des zooxanthelles.
    Un tel «blanchissement coloré» s'est produit dans certaines zones de la Grande Barrière de corail lors du dernier blanchissement massif en mars-avril 2020. Cela laisse espérer un rétablissement de ces zones que l'on pensait condamnées.