La Méditerranée prête à perdre son statut d'eldorado ? Le manque de précipitations depuis deux ans a entraîné une série de restrictions sur l'usage de l'eau potable, fragilisant une économie déjà menacée par les risques d'incendies. En cause : le réchauffement climatique...
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Manque d'eau, températures élevées, risques d'incendie.... Les régions du pourtour méditerranéen, dont l'Espagne, la Sicile, la Sardaigne et le Maroc sont touchées par une seconde année sèche consécutive, marquée par un déficit prolongé de précipitations et des températures élevées. En Catalogne, « les citernes n'ont atteint que 16 % de leur niveau de remplissage habituel et certaines régions n'ont pas enregistré de précipitations depuis trois ans », rapporte Euronews. D'après l'Observatoire européen de la sécheresse, la Sicile fait, de son côté, partie des 1 % des territoires européens au niveau de sécheresse le plus élevé, au point de déclarer l'état de catastrophe naturelle.
Résultat : les conditions climatiques extrêmement arides ont poussé les autorités à imposer des restrictions sur l'utilisation de l'eau pour les habitants, mais aussi pour l'irrigationirrigation agricole, menaçant les récoltes. Des pertes qui ne sont pas sans conséquences sur l'économie, déjà fragilisée par le risque accru de feux de forêt qui met en danger les habitats naturels et les communautés locales : pour rappel, en 2022, les dommages causés par les incendies avaient coûté deux milliards d'euros à l'Union européenne.
Le symptôme d'un changement climatique en phase d'accélération
La situation catastrophique est, bien évidemment, à mettre sur le compte du changement climatique, pointent les scientifiques. Et l'avenir n'annonce rien de bon, puisque ce type d'événements climatiques extrêmes sera de plus en plus fréquent et intense dans un avenir proche si des mesures ne sont pas prises pour réduire les émissionsémissions et s'adapter aux impacts de la catastrophe en cours.
D'où un nouvel appel à des mesures urgentes pour atténuer les effets de la sécheresse, incluant des politiques de gestion de l'eau plus efficaces, des pratiques agricoles durables et une action collective coordonnée à l'échelle mondiale pour réduire les émissions de gaz à effet de serregaz à effet de serre.