Une succession de mois chauds. C'est ainsi que l'on pourrait décrire cette année 2020 qui s'achève. Seules exceptions, les mois de juin et d'octobre. Insuffisant à rééquilibrer l'ensemble. Météo France vient de le confirmer : 2020 a été l'année la plus chaude enregistrée en France depuis le début des mesures en 1900.
[EN VIDÉO] Changements de température atmosphérique de 1979 à 2011 L'animation montre les changements de température atmosphérique de mois en mois de janvier 1979 à décembre 2011.
Un mois de février exceptionnellement chaud. Plusieurs pics de douceur en début d'année. Deux épisodes de canicule pendant l'été. Une vague de chaleur tardive en septembre. Et un mois de novembre extrêmement doux. Sans grande surprise, Météo France vient tout juste de confirmer que 2020 se classe au premier rang des années les plus chaudes mesurées dans notre pays depuis le début de la série homogénéisée de températures moyennes en 1900.
Le rafraîchissement de cette fin d’année n’aura rien changé. C’est désormais officiel : Avec une valeur moyenne sur l’ensemble du pays atteignant 14 °C, la température de l’année 2020 est la plus chaude jamais enregistrée, devant 2018 (13,9 °). https://t.co/KiWJvLuwVW
— Météo-France (@meteofrance) December 29, 2020
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Cela fait désormais 120 ans que les moyennes nationales sont mesurées en France. Et neuf des dix années les plus chaudes de la période ont été enregistrées au XXIe siècle. Sept d'entre elles même pendant la dernière décennie. Avec une température moyenne enregistrée de 14 °C -- soit une anomalie de +1,4 °C par rapport aux normales --, 2020 devance de peu 2018 et sa moyenne d'un peu plus de 13,9 °C. Un signe de plus du réchauffement climatique en cours.
L'ennui, c'est que cette hausse des températures moyennes -- une hausse déjà marquée -- cache une hausse encore plus importante des pics de température et des vagues de chaleur.
L'année dernière lors du pic de chaleur de fin février 2019, la température la plus élevée en France avait été observée à Aïcirits (64) avec 28.1°C le 27/02/2019.
— Etienne Kapikian (@EKMeteo) February 2, 2020
Pour mémoire, le record national de février est détenu par Saint-Girons (Ariège) et ses 31.2°C le 29/02/1960. pic.twitter.com/KAzcHfkRNz
#Chaleur tardive inédite mi-septembre, suivie moins de deux semaines plus tard d'une période de #fraîcheur très remarquable. En 12 jours, l'indicateur national de température maximale, calculé depuis 1947, a chuté de 19,1°C pic.twitter.com/L1fmNzIYNV
— Gaétan Heymes (@GaetanHeymes) September 28, 2020
Au niveau mondial, on sait déjà que 2020 se classera sur le podium des années les plus chaudes. Reste à confirmer, dans le courant du mois de janvier, en quelle position exactement. Mais une chose est d'ores et déjà acquise : la décennie 2011-2020 sera la plus chaude jamais enregistrée.
Ces six premiers mois de 2020 sont les plus chauds jamais enregistrés en France
En Arctique, les records de températures tombent les uns après les autres. Mais de ce point de vue, la France n'est pas en reste. Avec une température moyenne de 1,8 °C plus élevée que la référence enregistrée entre 1981 et 2010, elle vient d'enregistrer son premier semestre 2020 le plus chaud jamais observé.
Article de Nathalie Mayer paru le 07/06/2020
Selon les données publiées par Météo France, notre pays vient de connaître son premier semestre le plus chaud jamais enregistré. Entre début janvier et fin juin 2020, la température moyenne a atteint, dans notre pays, les 12,5 °C. C'est légèrement plus que les 12,4 °C record établis en 2007.
En moyenne, l'anomalie de température a été de +1,8 °C avec, comme en 2007, des mois de janvier, février et avril particulièrement doux. En février, l'anomalie de température est même montée jusqu'à +3,6 °C ! Le mois de juin, en revanche, est resté proche de la normale.
Ce premier semestre 2020 est le plus chaud jamais enregistré en France avec une température moyenne nationale de 12,5 ° soit une anomalie de température de +1,8°C. Il devance très légèrement le premier semestre de l'année 2007 (12,4 °C).
— Météo-France (@meteofrance) June 30, 2020
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L'anomalie de température la plus importante a été enregistrée à Alistro, en Corse : +2,9 °C sur le semestre avec une température moyenne de pas moins de 15,9 °C
La France enregistre son début d’année le plus chaud depuis les premières mesures de température
L'hiver 2020 a atteint des sommets de douceur. Le printemps 2020 s'annonce quant à lui comme le deuxième plus chaud jamais enregistré en France. En ce début d'année pas tout à fait comme les autres, le mercure continue de s'affoler. Et les records de température de tomber.
Article de Nathalie Mayer paru le 07/06/2020
Depuis quelques mois, ça n'aura échappé à personne, la France a chaud. Et les météorologues le confirment : notre pays connait son début d'année le plus chaud jamais enregistré. Entre les mois de janvier et de mai 2020, les températures sont au-dessus de la normale de +2,1 °C.
La France connait son début d'année le plus chaud jamais observé : +2.1°C/norm sur Jan-Mai 2020, battant les +2.0° de Jan-Mai 2007.
— Etienne Kapikian (@EKMeteo) June 2, 2020
Anomalie record de +2.2°C aussi sur le dernier semestre (Dec2019-Mai2020, incluant hiver le +doux et 2e printemps le +chaud), devant +1.7° en 2007. pic.twitter.com/cYn9ERd0kD
L'hiver 2020 avait déjà été le plus doux que la France a connu depuis le début des mesures. Et le bilan provisoire de Météo France classe désormais le printemps 2020 comme le deuxième plus chaud survenu dans notre pays. Température moyenne : 16,5 °C. Soit +1,7 °C au-dessus de la normale saisonnière !
Les météorologues signalent par ailleurs que la France connait, depuis juin 2019, une succession de mois chauds, voire très chauds. Sur notre pays, la température moyenne sur les 12 mois écoulés devrait atteindre une valeur exceptionnelle de 14,3 °C. La même que lors d'un épisode similaire survenu entre juin 2006 et mai 2007.
Et l'été qui s'annonce devrait suivre la même voie. Selon Météo France, il sera chaud et sec.
La France a connu son début d’année le plus chaud !
418,12 parties par million (ppm). Le dimanche 3 mai 2020, l'observatoire de Mauna Loa, à Hawaï, enregistrait la plus forte concentration de CO2 atmosphérique jamais enregistrée. Plus près de nous, la France connait, depuis janvier 2020, le début d'année le plus chaud jamais enregistré.
Article de Nathalie Mayer paru le 09/05/2020
Il y a quelques jours, les spécialistes annonçaient qu'à l'échelle de la planète, 2020 pourrait bien devenir l'année la plus chaude jamais enregistrée. En France, la situation n'est guère différente. Ce lundi, la commune de Cambo-les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques, enregistrait un record historique de 35,4 °C ! Du jamais vu en France à cette époque de l'année. Même du côté du pic du Midi, à 2.880 mètres d'altitude, le mercure est monté à 13,4 °C.
Nouveau record décadaire national de chaleur
— Météo-France (@meteofrance) May 4, 2020
Il a fait 35.4°C à Cambo-les-Bains (64) cet après-midi, avec un effet de foehn sur le relief basque. Il s'agit :
1) des 35°C fiables les plus précoces jamais mesurés en France
2) d'un record décadaire national pic.twitter.com/j7x6SZ8O3m
Et Météo France l'annonce aujourd'hui même : le mois d'avril 2020 est le 11e mois consécutif affichant une température moyenne de 14,1 °C. Une température moyenne au-dessus des normales établies sur la période 1981-2010. Plus 3 °C pour être exact. Tout cela, malgré un début de mois plutôt frais dans une partie de la France.
Une nouvelle qui tombe quelques jours seulement après la publication du bilan de ces premiers mois de l'année. En France, la température moyenne enregistrée depuis le 1er janvier 2020 atteint les 9,6 °C. C'est 2,3 °C de plus que la normale. Et la température moyenne la plus chaude jamais mesurée, devant 2007 et 2014.
Beaucoup de soleil sur le nord du pays
Sur la partie sud du pays, l'ensoleillement est resté proche des normales. En revanche le nord a profité d'une présence accrue de Soleil : +40 % sur le Grand Est ou en région parisienne et jusqu'à 50 % sur Colmar. Soit 150 heures d’ensoleillement de plus par rapport à la normale.
Les prévisions saisonnières, elles aussi publiées par Météo France, annoncent -- avec toute la prudence nécessaire à l'exercice -- que la tendance devrait se poursuivre. Avec un trimestre, mai-juin-juillet 2020 plus chaud -- et plus sec -- que la normale sur toute l'Europe. Le résultat de pressions plus fortes que la normale sur le nord-ouest du continent et de conditions anticycloniques renforcées sur l'Europe occidentale.
Déjà le temps des cerises à Toulouse, avec une anomalie record de +2,2°C dans le sud Toulousain depuis le 1er janvier, elles ont près de 3 semaines d'avance...#changement_climatique plus présent que jamais ! pic.twitter.com/xRCruebwZV
— JMSoubeyroux (@jms_nd) May 3, 2020
Malgré cela, il est à noter que l'enneigement du massif alpin a été excédentaire jusqu'au 1er avril 2020. En revanche, il est resté déficitaire sur les Pyrénées.
Les cumuls de précipitations, quant à eux, sont proches des normales. Sauf sur un large quart sud-est s'étirant jusqu'en Franche-Comté. Des régions dans lesquelles le déficit peut atteindre les 20 à 40 %.