L’ONG Générations futures a analysé les données publiques sur la pollution des eaux en France. Elle présente sur son site Internet une série de cartes qui résument les résultats des prélèvements réalisés dans les départements français. Des traces de nombreux pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens ont été identifiées.


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    Générations futures a utilisé les relevés d'observation de la qualité des cours d'eau regroupés sur le site public Naïades et a remonté jusqu'à 2015 pour avoir les données les plus complètes possibles pour la France métropolitaine, la Martinique et La Réunion. L'association a trouvé « un total de 232 substances activessubstances actives de pesticides ou de métabolitesmétabolites perturbateurs endocriniensperturbateurs endocriniens suspectés recherchés au moins une fois dans un département », avec en moyenne 41 substances actives pouvant être des perturbateurs endocriniens par département, selon un communiqué.

    « Les trois substances qui arrivent le plus fréquemment en tête sont le glyphosate, l'atrazine-déséthyl (NDLRNDLR : l'atrazine est un désherbantdésherbant interdit depuis 2003), le métolachlor », un herbicide, précise Générations futures. L'association a dressé une série de cartes disponibles sur son site pour montrer les départements les plus touchés.

    Les perturbateurs endocriniens sont des substances ou des mélanges chimiques capables d'interférer avec le système hormonal. Ils peuvent avoir des effets négatifs sur la croissance, la fertilité, le comportement et être à l'origine de certains cancerscancers. Ces substances peuvent être présentes dans des détergents, des plastiquesplastiques, des cosmétiques, des textiles, des peintures et des pesticides.

    Des molécules suspectées d’être des perturbateurs endocriniens

    Pour cette étude, l'ONG s'est basée sur la base de donnéesbase de données TEDx qui répertorie les moléculesmolécules suspectées d'avoir un effet de perturbation endocrinienne ; cette documentation est considérée par l'ONG comme la plus complète, en l'absence de liste officielle des perturbateurs endocriniens.

    En janvier, le gouvernement a présenté un plan pour lister d'ici 2021 les perturbateurs endocriniens classés en trois catégories : « suspecté », « présumé » et « avéré ». Un mois auparavant, l'Union européenne avait adopté des critères de définition des perturbateurs endocriniens, avec des années de retard. Pour les ONG, les critères retenus sont jugés trop restrictifs, puisqu'il faut non seulement démontrer qu'une substance est un perturbateur endocrinien et qu'elle a des effets négatifs, mais aussi démontrer son mode d'action.