En 2017, un ouragan – désormais connu de tous sous le nom de Harvey – a durement frappé le Texas. Parmi ses caractéristiques, une vitesse de déplacement étonnamment faible. Peut-être pas aussi étonnamment, conclut aujourd’hui une étude.

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    Pour la première fois, des chercheurs ont analysé la vitesse à laquelle les ouragans se déplacent. Leur conclusion : entre 1949 et 2016, les cyclones tropicaux auraient ralenti de quelque 10 %. Alors qu'ils se déplaçaient en moyenne à plus de 19 kilomètres par heure en 1949, ils évoluaient à une moyenne de seulement 17 kilomètres par heure en 2016.

    Une bonne nouvelle ? Pas vraiment. Car au cœur de la tempête, les vents restent toujours aussi violents. Un ouragan qui se déplace plus lentement se donne tout simplement plus de temps pour causer des dommages. Selon l'américain James Kossin, chercheur en climatologieclimatologie à la US National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAANOAA), une réduction de 10 % de la vitessevitesse des ouragans correspond ainsi à une augmentation de 10 % des précipitationsprécipitations sur la zone.

    L’ouragan Harvey qui a dévasté le Texas en 2017 doit, en partie, sa puissance destructrice d’une vitesse de déplacement exceptionnellement faible. © eric, Fotolia

    L’ouragan Harvey qui a dévasté le Texas en 2017 doit, en partie, sa puissance destructrice d’une vitesse de déplacement exceptionnellement faible. © eric, Fotolia

    Une nouvelle conséquence du réchauffement climatique ?

    Pour l'heure, les chercheurs ignorent si ce phénomène résulte d'une variabilité naturelle. Mais ils expliquent qu'il pourrait bien être une conséquence de plus du réchauffement climatique. Peut-être parce que les régions polaires se réchauffant plus rapidement que les autres, les vents susceptibles de pousser les tempêtes s'amoindrissent.

    D'autres études seront encore nécessaires pour conclure sur ce point. Mais une chose semble acquise : chaque degré de réchauffement climatiqueréchauffement climatique devrait entraîner une augmentation des volumes de précipitations de près de 10 %. De quoi encore amplifier la puissance dévastatrice des ouragans.