Plus grand récif corallien au monde, la Grande Barrière de Corail, risque de ne pas survivre aux prochaines décennies. Pour endiguer ce phénomène, le Reef Restoration and Adaptation Program a présenté plusieurs possibilités au gouvernement australien. Jetons-y un œil. 


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    Le blanchiment de la Grande Barrière de Corail semble la démonstration la plus visuelle des dangers qu'elle encourt. En raison du réchauffement climatique, des espèces invasivesespèces invasives comme les étoilesétoiles de mer - qui peuvent être corallivores -, et de la pressionpression directe des activités humaines (tourisme, pêche, pollution). En cinq ans, elle a subi trois épisodes de blanchiment majeurs : en 2016, en 2017, et en 2020. Les chercheurs alertent. Si l'humanité ne réduit pas son impact sur l'environnement, la Grande Barrière pourrait ne pas survivre.

    Pour restaurer et protéger ce lieu, le Reef Restoration and Adaptation Program (RRAP) a présenté 43 idées phares au gouvernement australien. Trois catégories d'interventions se distinguent :

    • Le refroidissement et l'ombrage afin de protéger le récif de l'augmentation des températures
    • L'aide aux espèces de coraux pour qu'ils évoluent et s'adaptent plus facilement aux changements rapides de leur environnement, ce qui permettrait de minimiser le besoin d'une intervention humaine en continu
    • Le soutien de la restauration naturelle des récifs endommagés 
    Située au large de l'Australie, la Grande Barrière de Corail est le plus grand écosystème corallien du monde. En tout, il mesure 344.400 km². À titre de comparaison, la France métropolitaine s'étale sur une superficie de 551.695 km² selon l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). © Coral_Brunner, Adobe Stock
    Située au large de l'Australie, la Grande Barrière de Corail est le plus grand écosystème corallien du monde. En tout, il mesure 344.400 km². À titre de comparaison, la France métropolitaine s'étale sur une superficie de 551.695 km² selon l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). © Coral_Brunner, Adobe Stock

    Des solutions techniques... qui ne vont pas sans action globale

    Parmi les idées proposées, il est envisagé de répandre une couche de carbonate de calcium - le composant principal des coraux - à la surface de l'eau pour diminuer l'entrée du soleilsoleil de 20%. Et donc la température de l'eau. Dans la même lignée, il est évoqué de pulvériser de l'eau de mer au-dessus des récifs. La présence de sel pourrait ainsi réfléchir davantage les rayons du soleil, et protéger quelque peu les coraux du réchauffement climatique.

    D'autres pistes suggèrent de rendre le corail directement plus résistant à la chaleurchaleur. En sélectionnant des variétés vivant dans des eaux plus chaudes. Ou encore en insérant des variations génétiquesgénétiques qui lui octroieraient une tolérance à la chaleur.

    Évidemment, le RRAP précise que l'ensemble de ces actions ne saurait être efficace sans une diminution des émissionsémissions mondiales de gaz à effet de serre. Et la mise en place de pratiques plus respectueuses des récifs.