D’où qu’ils viennent, les rapports semblent vouloir se suivre et se ressembler. Celui publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ne fait pas exception. Il montre que les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère terrestre ont atteint un nouveau record en 2022.


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    Les concentrations en gaz à effet de serre dans notre atmosphère n'ont jamais été aussi importantes qu'en 2022. C'est la triste conclusion de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Mais comment est-ce possible ? Très simplement parce que nos émissionsémissions se poursuivent. À un rythme qui ralentit bien trop peu pour faire une réelle différence. Ainsi les gaz à effet de serre continuent à s'accumuler dans notre atmosphère, faisant inexorablement grimper les températures.

    Toujours plus de CO2 dans l’atmosphère

    Le dernier rapport de l’OMM donne quelques détails. En 2022, la concentration moyenne mondiale de dioxyde de carbone (CO2) a atteint le niveau record de 417,9 parties par million (ppmppm). C'est, pour la première fois, plus de 50 % au-dessus des valeurs préindustrielles. Pour rappel, le CO2 est le plus important gaz à effet de serre présent dans notre atmosphère. Il provient essentiellement de la combustion des ressources fossiles.

    Les experts signalent en la matièrematière que si l'augmentation depuis 2021 est légèrement inférieure à l'augmentation moyenne de ces 10 dernières années, c'est sans doute grâce à une absorptionabsorption accrue par la végétation et par l'océan rendue possible par un phénomène La NiñaLa Niña persistant. L'apparition d'un épisode El Niño pourrait renverser la vapeur...

    Les autres gaz à effet de serre suivent la même voie

    La concentration en CO2 n'est malheureusement pas la seule à augmenter. Celle du deuxième gaz à effet de serre qui contribue le plus au réchauffement climatique, le méthane (CH4) -- d'origine humaine pour 60 % (élevage de ruminants, exploitation des combustiblescombustibles fossiles, etc.) --, suit la même voie. Elle est aujourd'hui de 264 % de celle de l'ère préindustrielle !

    Les niveaux de protoxyde d'azoteprotoxyde d'azote (N2O) -- d'origine humaine pour 40 % (combustioncombustion de la biomassebiomasse, engrais, industrie, etc.) --, le troisième plus important gaz à effet de serre, ont, quant à eux, connu une progression sans précédent entre 2021 et 2022.

    Des chiffres à méditer à quelques jours de l'ouverture de la COP28.