Le 10 septembre 2016, la banquise arctique estivale atteignait sa surface minimum. En dépit des aléas météorologiques de juin et juillet qui ont ralenti la fonte des glaces, la fin de l’été 2016 est classée au deuxième rang des plus petites surfaces de glace de mer jamais enregistrées pour cette région polaire.

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    Comme chaque année, c'est à la fin de l'été boréal, début septembre, soit avant que le soleilsoleil ne disparaisse totalement sous l'horizon pour environ six mois, que la banquise arctique atteint sa surface minimum. Pour 2016, ce fut le 10 septembre, après une période de fontefonte pleine de rebondissements. En effet, le recul des glaces a changé de rythme plusieurs fois.

    D'abord, à la sortie de l'hiver, son étendue était au niveau le plus bas jamais observé. Avec le retour du soleil, la diminution fut plutôt rapide jusqu'en mai. Puis le phénomène a ralenti en juin et juillet, en raison des basses pressionspressions qui ont installé un ciel nuageux sur tout le bassin arctique. S'ensuivirent en août deux grosses tempêtes qui ont traversé l'océan Arctique le long des côtes sibériennes. Et après elles, la fonte s'est accélérée jusqu'à début septembre (peut-être un effet retardé des tempêtes). Pour arriver, finalement et au grand étonnement des scientifiques, à la deuxième plus petite banquise estivale enregistrée depuis les premières observations satellites en 1978. La superficie totale atteignait 4,14 millions de km2.

    Les impacts du rétrécissement de la banquise

    La fonte de la banquise arctique est inquiétante car cette couverture de glace réfléchit la lumièrelumière solaire, qui n'est donc pas absorbée par les eaux plus sombres de l'océan (ce qui aurait pour conséquence d'accélérer le réchauffement climatique). Elle contribue à réguler les températures à l'échelle globale. Sa diminution -- et aussi son amincissement -- a un impact sur les écosystèmes de la région dont l'ours polaire en est devenu l'emblème (son milieu s'est considérablement dégradé). Mais il n'est pas le seul touché.

    Enfin signalons que depuis 1986, il y a eu 75 records mensuels de plus faible surface gelée. Et aucun record de banquise plus grande pour une même période. © NasaNasa Goddard's Scientific Visualization Studio, C. Starr