Une nouvelle étude du MIT, montre que des politiques de réduction des émissions de carbone même modérées pourraient considérablement limiter les risques liés au changement climatique. Cette étude souligne que des réductions rapides des émissions mondiales seraient nécessaires. Sans cela, des changements extrêmes pourraient bientôt devenir beaucoup plus difficiles voire impossibles à contrôler.

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    Une étude du MIT démontre qu'il est encore possible d'éviter une catastrophe climatique © MIT, 2009

    Une étude du MIT démontre qu'il est encore possible d'éviter une catastrophe climatique © MIT, 2009

    La présente analyse se fonde sur une étude récente s'intéressant aux évolutions climatiques dans le cas où aucune politique de contrôle des émissionsémissions ne serait mise en place. Cette étude signalait un grand risque d'augmentation extrême des températures qui pourrait dévaster les sociétés humaines. Les recherches du MIT ont porté sur la différence entre ce scénario et quatre autres correspondants à quatre politiques de réduction des émissions différentes.

    L'étude a utilisé l'IGSM (Integrated Global Systems Model) du MIT, une simulation informatiquesimulation informatique détaillée de l'activité économique mondiale et des processus climatiques qui a été développée et affinée depuis le début des années 1990. L'étude a impliquée la réalisation de centaines de simulations avec chaque fois des variations légères dans des paramètres initiaux, choisis pour que chaque simulation ait d'une probabilité égale d'être correcte selon les observations récentes et l'état des connaissances.

    D'autres études ont porté sur l'étude de l'évolution du climat selon des variations dans la réponse physiquephysique du système climatique. Mais le modèle du MIT est le seul qui inclut, de manière interactive, le traitement détaillé des changements possibles des activités humaines comme le degré de croissance économique, avec son utilisation d'énergieénergie associée, dans différents pays.

    Pour illustrer les découvertes de leur modèle, les chercheurs du MIT ont créé une paire de roues. La première dépeint l'évaluation de la gamme de probabilité de changement potentiel de température d'ici cent an si aucune politique de réduction des émissions de carbone n'est mise en place. La seconde suppose qu'une politique agressive a été mise en place. © <em>MIT Joint Program on the Science and Policy of Global</em>, 2009
    Pour illustrer les découvertes de leur modèle, les chercheurs du MIT ont créé une paire de roues. La première dépeint l'évaluation de la gamme de probabilité de changement potentiel de température d'ici cent an si aucune politique de réduction des émissions de carbone n'est mise en place. La seconde suppose qu'une politique agressive a été mise en place. © MIT Joint Program on the Science and Policy of Global, 2009

    Une découverte intéressante que l'équipe a faite est que les politiques de contrôle des émissions même relativement modestes peuvent avoir un grand impact sur les risques de phénomènes climatiques destructeurs. Pour n'importe quel scénario avec un modèle climatique donné, il y a toujours une distribution des probabilités et il s'avère que dans tous les scénarios, les choix politiques ont un impact beaucoup plus grand dans la réduction des phénomènes climatiques les plus extrêmes que pour des phénomènes plus probables.

    Ron Prinn, codirecteur du Programme commun du MIT Science and Policy of Global Change et coauteur de l'étude, affirme que les résultats montrent qu'il y a toujours 50% de chance de stabiliser le climat à maximum quelques dixièmes de degrés au-dessus de l'objectif (2°C au-dessus du niveau préindustriel). Cependant, cela exige une diminution immédiate des émissions mondiales, qui pour l'instant augmentent. Il faudrait donc que l'ensemble des pays industrialisés fixent immédiatement (et dans un délai d'une à deux décennies pour les pays en voie de développement) des objectifs importants de réduction des émissions et les respectent.

    Mort Webster, professeur dans la division des systèmes technologiques qui menait l'étude, souligne que "c'est un problème de gestion des risques" et que, tandis que les aspects techniques sont complexes, les résultats fournissent des informations peu éloignées des décisions que les gens prennent au quotidien. En utilisant sa ceinture de sécurité et en ayant une voiturevoiture avec des airbagsairbags, nous réduisons les risques liés à un accidentaccident de voiture mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas être blessé ou tué. "Ce n'est pas quelque chose d'icompréhensible pour les gens. Nous pouvons nous assurer d'acheter une voiture avec des airbags mais nous ne refusons pas de quitter la maison."