Les animaux ont parfois des comportements insolites. Nos compagnons domestiques nous font souvent rire ; quant aux espèces sauvages, elles redoublent d'imagination lorsqu'il s'agit de se défendre, de chasser ou de draguer. Zoom sur six animaux aux habitudes étranges.

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    Dans leurs relations sociales, pour chasser, se reproduire ou, bien sûr, pour survivre, les animaux mettent parfois en œuvre des stratégies surprenantes.

    1. Des fourmis sauvées des eaux

    Les fourmis vivent à même le sol, voire dans le sous-sol. Alors, en cas d'inondation, elles sont les premières touchées. Plusieurs études scientifiques portant sur les fourmis de feu ont montré que celles-ci ont mis au point une stratégie aussi étonnante qu'efficace pour échapper au pire. Dès que le niveau de l'eau monte, elles s'agglutinent pour protéger leur reine, leurs œufs et leurs larves et former des sortes de radeaux de survie.

    Les fourmis de feu se regroupent par centaines de milliers pour se sauver de la montée des eaux. © Sulisay Phonekeo,<em> Georgia Institute of Technology</em>

    Les fourmis de feu se regroupent par centaines de milliers pour se sauver de la montée des eaux. © Sulisay Phonekeo, Georgia Institute of Technology

    2. Des chèvres tétanisées

    Lorsqu'elles sont stressées, certaines chèvres peuvent feindre l'évanouissement. Elles deviennent alors toutes raides, les quatre pattes tétanisées. Elles finissent alors généralement sur le flanc, ou même sur le dosdos.

    Certaines chèvres peuvent feindre l’évanouissement en cas de stress. © Laura, <em>Moonhaven Farm</em>

    Certaines chèvres peuvent feindre l’évanouissement en cas de stress. © Laura, Moonhaven Farm

    3. Des araignées dévouées à leurs petits

    Dans le monde des araignées, la Stegodyphus dumicola est une araignée tout à fait particulière. D'abord parce qu'elle vit en société ; les femelles, notamment, élèvent leurs petits ensemble. Mais, plus étonnant encore, ces mêmes petits, fort peu respectueux, n'hésitent pas à dévorer leurs mères ainsi que leurs tantes lorsque la nourriture vient à manquer !

    En Afrique du Sud, où vit la <em>Stegodyphus dumicola</em>, la sécheresse limite les ressources alimentaires et les femelles d’un groupe n’hésitent pas à se sacrifier pour nourrir les petits. © Bernard Dupont, Wikipédia, CC by-sa 2.0

    En Afrique du Sud, où vit la Stegodyphus dumicola, la sécheresse limite les ressources alimentaires et les femelles d’un groupe n’hésitent pas à se sacrifier pour nourrir les petits. © Bernard Dupont, Wikipédia, CC by-sa 2.0

    4. Des poulpes amoureux

    Chez les poulpes, l'accouplement est généralement très rapide, car la femelle a la fâcheuse tendance à vouloir attaquer, tuer et même manger son partenaire. Mais le grand poulpe à rayures du Pacifique se montre beaucoup plus romantique. Avant de s'accoupler, les deux partenaires s'enlacent -- et semblent même s'embrasser -- plusieurs secondes. Une éternité pour l'espèceespèce !

    Les scientifiques supposent que le comportement étrange du grand poulpe à rayures du Pacifique tient du fait qu’il cherche ainsi à s’approprier une femelle qui, sans cela, pourrait s’accoupler avec deux mâles en même temps. © 2015 Caldwell <em>et al.</em>

    Les scientifiques supposent que le comportement étrange du grand poulpe à rayures du Pacifique tient du fait qu’il cherche ainsi à s’approprier une femelle qui, sans cela, pourrait s’accoupler avec deux mâles en même temps. © 2015 Caldwell et al.

    5. Des belettes danseuses

    Les belettesbelettes adorent les lapins. Elles adorent les manger, s'entend ! Alors, pour contrer la vitessevitesse de fuite de ce petit animal et se régaler d'un bon repas, elles ont mis au point une technique de chasse redoutable : la danse ! En effet, à coup de petits sauts, de roulades et de courses en zigzag, elles captent toute l'attention de leurs innocentes proies, qui sont comme hypnotisées par le spectacle.

    Pour chasser un lapin, les belettes effectuent une sorte de danse de guerre qui fige leur proie suffisamment longtemps pour leur laisser l’occasion de l’attraper. © Keven Law, Wikipédia, CC by-sa 2.0

    Pour chasser un lapin, les belettes effectuent une sorte de danse de guerre qui fige leur proie suffisamment longtemps pour leur laisser l’occasion de l’attraper. © Keven Law, Wikipédia, CC by-sa 2.0

    6. Des geckos transformistes

    Pour échapper à leurs prédateurs, les lézards y laissent parfois leur queue. Le geckogecko Geckolepis megalepis, quant à lui, laisse... sa peau ! Ou plus exactement, ses écailles.

    Pour échapper à un prédateur, <em>Geckolepis megalepis</em> est capable de se défaire très rapidement d’écailles particulièrement grandes pour sa taille. © Scherz MD, Daza JD, Köhler J, Vences M, Glaw F, Wikipédia, CC by-sa 4.0

    Pour échapper à un prédateur, Geckolepis megalepis est capable de se défaire très rapidement d’écailles particulièrement grandes pour sa taille. © Scherz MD, Daza JD, Köhler J, Vences M, Glaw F, Wikipédia, CC by-sa 4.0

    Ainsi, les écailles de ce gecko jouent un rôle de leurre. Elles restent accrochées dans les dents ou les griffes du prédateur pendant que l'animal se sauve, nu... comme un gecko !