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    Le terme « ovovipare » trouve ses racines dans le grec ancien, où ovos signifie « œuf » et viviparos se traduit par « vivipare ». Cette dénomination décrit une méthode de reproduction chez les animaux, caractérisée par la manière dont les embryonsembryons se développent et naissent : dans l'ovoviparité, les œufs se développent sans relation avec la source nutritionnelle de la mère, et éclosent à l'intérieur de son corps, puis sont rejetés à l'extérieur.

    Particularité du mode de reproduction ovovipare

    L'ovoviparité offre une approche unique à la reproduction animale, car elle combine les avantages de la protection intra-utérine avec une certaine indépendance des embryons.

    Bien que l'ovoviparité partage des similitudes avec la viviparitéviviparité, la principale différence réside dans le fait que les ovovivipares ne nourrissent pas directement leurs embryons via un placenta. Les embryons ovovivipares dépendent entièrement des réserves nutritives présentes dans le jaune d'œuf. Cette différence fondamentale influence le degré d'indépendance des nouveau-nés par rapport à leur mère. 

    Différences cruciales entre vivipare, ovipare et ovovipare

    À la croisée entre l'oviparitéoviparité et la viviparité, l'ovoviparité offre une stratégie de reproduction unique dans le règne animal. Contrairement aux ovipares -- où les œufs sont pondus à l'extérieur du corps maternel (développement embryonnaire et naissance des jeunes à l'extérieur du corps maternel) -- et aux vivipares -- où le développement se fait entièrement à l'intérieur (développement embryonnaire des jeunes à l'intérieur du corps maternel, recevant souvent des nutrimentsnutriments directement par le biais d'un placenta) --, les ovovivipares voient leurs œufs éclore dans le corps maternel (développement embryonnaire et éclosion interne des jeunes).

    Les raies manta (<em>Manta birostris</em>) sont ovovivipares. Une échographie a été réalisée en 2012 sur une raie capturée par accident. Un jeune vivait à l'intérieur de sa mère. Il s'oxygénait en faisant circuler le liquide intra-utérin sur ses branchies grâce aux mouvements actifs de sa bouche. © ginstudio, Adobe Stock
    Les raies manta (Manta birostris) sont ovovivipares. Une échographie a été réalisée en 2012 sur une raie capturée par accident. Un jeune vivait à l'intérieur de sa mère. Il s'oxygénait en faisant circuler le liquide intra-utérin sur ses branchies grâce aux mouvements actifs de sa bouche. © ginstudio, Adobe Stock

    Avantages de l'ovoviparité

    L'ovoviparité confère plusieurs avantages évolutifs. Les œufs éclosent à l'intérieur du corps maternel. Cela permet de maintenir une température constante nécessaire au développement de l'œuf. En outre, en protégeant les œufs à l'intérieur du corps maternel, les risques liés à la prédation, aux variations environnementales (migration facilitée) et aux maladies sont réduits. De plus, les jeunes issus de ce mode de reproduction naissent souvent plus développés, sous une forme plus avancée que les œufs pondus par des animaux ovipares. Ils sont mieux équipés pour affronter les défis du monde extérieur.

    Cette stratégie, adoptée par diverses espèces à travers les règnes animal et aquatique, témoigne de l'ingéniosité de la nature pour assurer la survie des espèces dans des environnements parfois hostiles.

    Inconvénients de l'ovoviparité

    • l'ovoviparité nécessite de l'énergieénergie supplémentaire pour la gestation interne des œufs ;
    • risque accru de cannibalisme intra-utérin : dans certains cas, il peut y avoir des cas de cannibalisme intra-utérin, où les embryons plus développés se nourrissent des embryons moins développés dans l'utérus ;
    • limitation de la taille de la portée : la reproduction ovovipare peut limiter le nombre d'œufs que la mère peut porter en raison de l'espace disponible dans son corps. Comparativement, les animaux ovipares peuvent pondre un plus grand nombre d'œufs à l'extérieur du corps ;
    • moindre dispersion géographique : les animaux ovovivipares peuvent avoir des difficultés à coloniser de nouveaux habitats. La dispersion ou la migration géographiques est moins facile ;
    • dépendance initiale des réserves nutritives présentes dans le jaune d'œuf. 

    Exemples d'animaux ovovipares

    Diverses espèces d'animaux ont adopté l'ovoviparité comme stratégie reproductive. Parmi les reptiles, certains serpents et certaines espèces de lézards, comme le lézard à collier, illustrent ce phénomène fascinant. Les requins, tels que le requin-marteau, et certains amphibiens, comme la salamandre, sont également des exemples d'animaux ovovivipares.

    Dans le monde aquatique, de nombreux poissons ont évolué vers l'ovoviparité pour assurer la survie de leur progéniture. Le guppy, un poisson tropical populaire en aquariophilie, est un exemple classique. Les raies et certains types de requins, comme le requin-taureau, présentent également cette caractéristique unique.

    Reptiles :

    • Serpent à collier (Natrix natrix) ;
    • Vipère aspic (Vipera aspis) ;
    • Lézard vivipare (Zootoca vivipara) ;
    • Boa constrictor (Boa constrictor) ;
    • PythonPython réticulé (Python reticulatus).

    Poissons :

    • guppy (Poecilia reticulata) ;
    • requin-marteau (Sphyrna spp.) ;
    • requin-taureau (Carcharias taurus) ;
    • poisson-lionpoisson-lion (Pterois spp.) ;
    • poisson-chat (Ictalurus spp.).

    Amphibiens :

    • salamandre (famille des Salamandridae) ;
    • axolotl (Ambystoma mexicanum).