À l’occasion de la Journée mondial de la Terre nourricière, Futura vous présente des vues époustouflantes de lieux extraordinaires encore préservés… ou pas.


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    Depuis 1970, tous les 22 avril, l'on célèbre « la Terre ». Cette planète sur laquelle on naît, on vit, on grandit, on meurt. Mais pourquoi ? À l'origine, ce jour a été créé pour inciter les citoyens à faire une action en faveur de la planète bleueplanète bleue, souvent par des gestes du quotidien à adapter, des associations écologiques auxquelles adhérer... Cette année, Futura vous propose une dizaine de vues inhabituelles de la Terre.

    À quoi correspondent ces points colorés ?

    Prise par Thomas PesquetThomas Pesquet lors de son dernier séjour dans l'ISS, tous ces motifs qui semblent être des points sont en réalité... des dunes ! Plus précisément, les dunes du Sahara, ce désert du nord de l'Afrique qui s'étend sur pas moins de 9 millions de km² et traverse dix États.

    Chaque « point » correspond en fait à une dune. © ESA, Nasa, T. Pesquet
    Chaque « point » correspond en fait à une dune. © ESA, Nasa, T. Pesquet

    Et vues d'un peu plus près...

    Les motifs réguliers des dunes sont causés par les interactions entre les grains de sable et le vent, et un combat continu entre la dune qui bloque le mouvement des grains de sable et le vent, et le transport de grains qui peut aussi se faire pas à pas. © ESA, Nasa, T. Pesquet
    Les motifs réguliers des dunes sont causés par les interactions entre les grains de sable et le vent, et un combat continu entre la dune qui bloque le mouvement des grains de sable et le vent, et le transport de grains qui peut aussi se faire pas à pas. © ESA, Nasa, T. Pesquet

    Madagascar vue du ciel

    On peut dire merci à Thomas Pesquet pour son œilœil avisé et ses photos resplendissantes ! Depuis la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale, il capture avec une perspective nouvelle ces lieux étonnants. Ici, Madagascar vue du ciel, plus particulièrement le Betsiboka, un fleuve situé au nord de l'Île, reprend des couleurscouleurs froides en se jetant dans la baie de Bombetoka. Sa couleur orangée est due à la présence de sédiments qui se déposent dans le fleuve alors qu'il arpente les montagnes et les falaises.

    Vues du ciel, les couleurs du Betsiboka font sens : l'eau orangée est entourée des roches dans lesquelles elles attrape des sédiments lors de son pasasge. © ESA, Nasa, T. Pesquet
    Vues du ciel, les couleurs du Betsiboka font sens : l'eau orangée est entourée des roches dans lesquelles elles attrape des sédiments lors de son pasasge. © ESA, Nasa, T. Pesquet

    Et vu d'un peu plus près... 

    Comme pour beaucoup d'endroits, si de loin les couleurs semblent époustouflantes, de près la réalité est tout autre. Pour rappel, chaque Français produit plus d'une demi-tonne de déchets par an. Plus précisément ce sont 590 kilogrammeskilogrammes de déchets produits par Français chaque année. De quoi donner le vertige si on multiplie cette quantité par les plus de 65 millions de français que nous sommes. 

    La pollution, de l’air mais aussi des eaux est l’un des pires fléaux sur l’île. D’après l<a href="https://www.unicef.org/madagascar/communiqu%C3%A9s-de-presse/les-probl%C3%A8mes-de-la-pollution-et-son-impact-sur-les-enfants-au-c%C5%93ur-des" target="_blank">’Unicef</a>, c’est un décès sur cinq qui est causé par une exposition à la pollution à Madagascar. © kriss75, Adobe Stock
    La pollution, de l’air mais aussi des eaux est l’un des pires fléaux sur l’île. D’après l’Unicef, c’est un décès sur cinq qui est causé par une exposition à la pollution à Madagascar. © kriss75, Adobe Stock

    Les mystérieux géoglyphes de Nazca, traces d'une ancienne civilisation

    À nouveau une vue depuis l'ISS... difficile de dire si l'on se trouve sur Terre, tant cet endroit semble étrange ! 

    D'ici, difficile de dire à quoi correspondent toutes ces lignes qui fissurent la Terre dans le désert de Nazca au Pérou. Appelées lignes de Nazca, elles correspondent à de grandes figures tracées au sol. © ESA, Nassa, T. Pesquet
    D'ici, difficile de dire à quoi correspondent toutes ces lignes qui fissurent la Terre dans le désert de Nazca au Pérou. Appelées lignes de Nazca, elles correspondent à de grandes figures tracées au sol. © ESA, Nassa, T. Pesquet

    Et vu d'un peu plus près... les motifs apparaissent !

    Tracées par la civilisation Nazca, une culture pré-inca qui perdura entre 800 et 300 avant notre ère, les figures peuvent être de simples lignes ou de véritables dessins de plusieurs dizaines, voire centaines de mètres. Ici, le singe, l'un des motifs les plus connus, fait 55 mètres de long. © Markus Leupold Lowenthal, Wikimedia
    Tracées par la civilisation Nazca, une culture pré-inca qui perdura entre 800 et 300 avant notre ère, les figures peuvent être de simples lignes ou de véritables dessins de plusieurs dizaines, voire centaines de mètres. Ici, le singe, l'un des motifs les plus connus, fait 55 mètres de long. © Markus Leupold Lowenthal, Wikimedia

    L'Indonésie, aussi belle qu'abîmée

    Avec ses 18.000 îles et ses presque 2 millions de km² de superficie, l'Indonésie compte plus de 300 ethnies différentes, chaque île habitée ayant développé sa propre culture. Ici, un astronauteastronaute de l'ISS (pas Thomas Pesquet cette fois) a capturé les volcans mont Sundoro et mont Sumbing, deux voisins sur l'île de JavaJava, qui abrite notamment l'actuelle capitale du pays, Jakarta. Les zones blanchies au niveau des bases des volcans correspondent aux zones d'agriculture intensive, tandis que les zones vert foncé sont des endroits laissés intacts.

    Les deux pics s'élèvent chacun à plus de 3.000 mètres © Nasa-JSC
    Les deux pics s'élèvent chacun à plus de 3.000 mètres © Nasa-JSC

    Vu d'un peu plus près... 

    Sur l'île de Bali, à l'est de Java, le tourisme est florissant. Plages turquoises, eau transparente, rizières d'un vert profond, montagnes et volcans à gravir, tout y est ! Mais le dessous de ces lieux paradisiaques est assez triste. C'est un fait connu, on consomme trop de plastiqueplastique. Mais si une partie est prise en charge, qu'elle soit recyclée ou brûlée, la majorité est laissée à l'abandon, ou bien souvent jetée dans l'océan. Qui n'a jamais vu ces photos de tortuestortues avec la tête coincée dans un sac plastique, ou dans un emballage de canettes ? Les courants ramènent parfois ces déchets plastiques sur des rives, ou sur ce qu'on appelle le septième continent, détruisant à petit feufeu la biodiversitébiodiversité.

    Une plage non touristique à Bali, où le nettoyage n'est pas fait régulièrement © Victor Koldunov, Adobe Stock
    Une plage non touristique à Bali, où le nettoyage n'est pas fait régulièrement © Victor Koldunov, Adobe Stock

    L'activité humaine a des conséquences étonnantes

    Vue du ciel, l'activité humaine semble éclairer notre Planète. Ici, mis à part les éclairséclairs visibles sur la droite, Thomas Pesquet a photographié l'Asie de nuit, où tous ces petits points lumineux à gauche des éclairs correspondent à des bateaux de pêchepêche. En particulier, les points verts seraient des éclairages de navires qui utilisent cette couleur pour pêche le calamarcalamar !

    Même sous les nuages, les lumières de la ville restent visibles © ESA, Nasa, T. Pesquet
    Même sous les nuages, les lumières de la ville restent visibles © ESA, Nasa, T. Pesquet

    Et vue de jour, une autre conséquence étonnante de l'activité humaine... Glass Beach, à Fort Bragg, en Californie ! Cette ville tire son nom des verresverres de mer qui la remplissent. Créés par des dizaines d'années de déversement d'ordures dans la zone côtière située au nord de la ville, ils ont été polis puis recrachés par la mer, prenant l'apparence de galets transparentstransparents ou colorés.

    Tous ces galets colorés proviennent de déchets en verre jetés par l'Homme © John Krzesinski, 2011
    Tous ces galets colorés proviennent de déchets en verre jetés par l'Homme © John Krzesinski, 2011

    Mais cette plage a une duréedurée limitée. Le tourisme y étant répandu, les verres disparaissent petit à petit, emportés comme souvenirs par les touristes de passage. Une forme de nettoyage un peu particulière.