Au Salon de l'automobile de Los Angeles, le classique concours sur la voiture du futur avait cette année pour thème la légèreté. Les grands constructeurs ont joué le jeu et montré quelques concepts intéressants. Plusieurs ont mis à profit une idée qu'il faudrait peut-être creuser davantage : le moteur à air comprimé.
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Comme chaque année, au Salon de l’automobile de Los Angeles (du 19 au 28 novembre), des studios de design de grands constructeurs se prêtent à un concours sur un thème donné pour livrer leur interprétation des voitures qui rouleront ou pourraient rouler dans quelques décennies. L'année dernière, le thème était la voiture propre. Cette fois, le jury de ce Design Challenge leur a demandé de concevoir une voiture de quatre places et de moins de 1.000 livres (454 kilos), à la fois sécurisé et respectueux de l'environnement.
Ce nouveau défi stylistique implique les bureaux de designers de plusieurs grands noms de l'automobile : General Motors, Honda, Maybach, Mazda, Mercedes-Benz, Nissan, Smart, Toyota et Volvo. Chacun d'entre eux a imaginé une auto futuriste, ultralégère, composée de matériaux bio et innovants, et dotée de motorisations peu ou pas polluantes (électrique, air comprimé, etc.).
Nouveaux concepts dans l'air
Les ingénieurs de GM ont conçu la Cadillac Aera, un coupé dont la philosophie est Art and Science. On y trouve une carrosserie en polymère, un système de propulsion à air comprimé, des cellules d'air pressurisées inspirées des airbags du Mars Rover de la Nasa, ainsi qu'un dispositif baptisé V2V (vehicle to vehicle) assurant la communication avec d'autres véhicules. Chez Honda, les designers ont imaginé la Honda Air, un véhicule de seulement 360 kilos inspiré par les wagons des montagnes russes et, comme son nom l'indique, doté d'un moteur à air comprimé.
Le véhicule le plus étonnant est proposé par Maybach. La filiale de Daimler, spécialisée dans les limousines pour grosses fortunes et chefs d'état, a livré la DRS (pour Den-Riki-Sha, c'est-à-dire rickshaw électrique), sorte de pousse-pousse futuriste mue par deux énormes roues et une unité électrique. Celle-ci est commandée par un ordinateur connecté à une plateforme de gestion des transports urbains.
La voiture transformable en compost
Mazda est pour sa part parti de son fameux cabriolet MX-5 pour élaborer le MX-0, entièrement construit en matériaux légers, durable et robustes. Ce véhicule, qui pourrait être produit à l'horizon 2020, utilise un moteur électrique, donc « zéro émission », d'où son nom.
Chez Mercedes-Benz, le Biome est présenté comme la voiture écologique par excellence. Elle utilise par exemple l'énergie solaire pour produire un carburant. Conçu à partir de matériaux biodégradables, le Biome peut être transformé en compost après sa mise à la casse. Autre réalisation allemande, la Smart 545, une citadine ludique fabriquée par des robots. L'utilisation intensive de la fibre de carbone lui permet d'être robuste et très légère.
Le modèle conçu par Nissan est baptisé iV. Cette sportive écologique utilise des matériaux durables et dispose d'une cabine panoramique composées de cellules photovoltaïques, censée peser 99 % de moins qu'un pare-brise classique. Le design est inspiré des toiles d'araignées. Les designers de Toyota ont imaginé le Nori, véhicule où le châssis et la carrosserie ne font qu'un. Les différentes pièces sont ainsi tissées en fibres de carbone. Enfin, la Volvo Air Motion se veut plus légère qu'une monoplace de Formule 1. Elle a aussi recours à la fibre de carbone et se dote d'un moteur à air comprimé.
Le gagnant du Design Challenge sera annoncé le 18 novembre. En 2009, c'est Nissan qui s'était distingué. Le thème invitait les designers à imaginer les véhicules de 2030 en fonction des attentes d'une génération de conducteurs ayant grandi avec Internet, le téléphone portable et les réseaux sociaux.
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