Des chercheurs américains ont mis au point une nouvelle batterie à sels fondus qui conserve sa charge quand elle est refroidie. Ainsi, elle pourrait être utilisée pour accumuler l'excédent de production d'électricité pendant une saison pour la libérer plus tard dans l'année.
[EN VIDÉO] De Volta au graphène : l’évolution des batteries Le type de batterie le plus courant est la batterie lithium-ion. Plusieurs technologies sont sur les rangs pour la remplacer.
Les batteries à sels fondus intéressent beaucoup les scientifiques car elles sont fabriquées avec des matériaux communs, et peuvent être utilisées à grande échelle. Elles pourraient notamment être branchées sur le réseau électrique pour compenser les aléas des énergies renouvelables. Des chercheurs du Pacific Northwest National Laboratory ont mis au point une nouvelle batterie à sels fondus destinée à un usage saisonnier. Ils ont publié leurs résultats dans la revue Cell Reports Physical Science.
Cette nouvelle batterie est destinée à stocker tout excès de production, par exemple du solaire en été. Une fois chargée, elle est mise en hibernation et peut restituer l'énergie emmagasinée plus tard, par exemple en hiver. Les chercheurs ont utilisé une anode en aluminium et une cathode en nickel, avec un électrolyte à sels fondus contenant du soufre. Ce genre de batterie contient le plus souvent un séparateur en céramique, mais les chercheurs ont opté pour de la fibre de verre, plus durable et moins chère.
Une batterie qui restitue 92 % de charge au bout de trois mois d’hibernation
Comme toutes les batteries à sels fondus, elle doit être chauffée pour fonctionner. Celle-ci nécessite une température de 180 °C. Une fois chargée, la batterie est refroidie pour que l'électrolyte se solidifie et bloque le mouvement des ions. Il suffit ensuite de la chauffer de nouveau pour pouvoir récupérer l'énergie emmagasinée. La batterie testée a pu restituer 92 % de sa charge au bout de 12 semaines.
Le prototype actuel tient dans la main, mais les chercheurs estiment qu'il est possible d'augmenter considérablement sa taille. En théorie, la batterie a une densité de 260 wattheures par kilogramme. Elle est aussi peu chère à produire. Les matériaux du prototype coûtent 23 dollars par kilowattheure, un prix que les chercheurs pensent pouvoir baisser à 6 dollars en incluant du fer, soit 15 fois moins que les batteries lithium-ion.
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