Plus de 150° de largeur de champ sans autre déformation que celle de la perspective : il y a un truc. Mais il est très simple. Hélas, les photographes ne pourront guère en profiter.

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    Suspendue à un plafond, la CDLR607 filme la pièce sous un angle de 145,1° x  134,6°, soit 151,8° en diagonale. Au centre de l'image, on remarque l'objectif proprement dit (le cercle noir) et, au sol, probablement, le fil de la caméra. Crédit : Nanophotoni

    Suspendue à un plafond, la CDLR607 filme la pièce sous un angle de 145,1° x 134,6°, soit 151,8° en diagonale. Au centre de l'image, on remarque l'objectif proprement dit (le cercle noir) et, au sol, probablement, le fil de la caméra. Crédit : Nanophotoni

    Avec son étrange caméra à l'allure de lampe de chevet, la très jeune société sud-coréenne Nanophotonics a fait sensation à la 90ème réunion annuelleannuelle de l'OSA (Optical Society of America)). Son objectif est ce que l'on appelle un fish-eye, disposant d'une ouverture voisine de 180°. Mais avec un tel instrument, les images sont fortement déformées, les droites devenant des courbes.

    Cloche à fromage ? Piège à insectes ? Crédit : Nanophotonics

    Cloche à fromage ? Piège à insectes ? Crédit : Nanophotonics

    Rien de tel avec la dénommée CDRL607, CDLR pour Catadiopric rectlinear wide-angle lens. Son angle de vue de 151,8° (en diagonale) donne bien sûr des images aux perspectives prononcées (l'œilœil ne voit qu'un angle de 46°) mais les droites restent des droites. L'un de ses concepteurs, Gyeong-il Kweon, qui travaille l'université de Homan, explique que pour comprendre le principe il suffit de regarder une cuillère. Sur son côté bombé, l'image est fortement déformée mais montre une vue très large.

    Lampe de chevet, diffuseur de parfum, éclairage public ? Crédit : Nanophotonics

    Lampe de chevet, diffuseur de parfum, éclairage public ? Crédit : Nanophotonics

    Lentilles et miroir

    Sous une coiffe protectrice transparente, un miroirmiroir en forme de dôme recueille l'image et la réfléchit vers le sommet de la coiffe où se trouve un objectif classique qui formera l'image sur le capteurcapteur CCDCCD de la caméra. Le dispositif est donc bien catadioptriquecatadioptrique, comme l'indique son nom, c'est-à-dire à la fois catoptrique (il utilise la réflexion, avec le miroir) et dioptrique (il comprend un élément réfracteur, les lentilleslentilles de l'objectif).

    On remarque que l'objectif est situé devant le miroir : il est donc visible au centre de l'image. Par ailleurs, la coiffe transparente doit rester parfaitement propre sous peine de faire apparaître des traces énormes sur l'image. Une utilisation en extérieure est donc fortement déconseillée. C'est sans doute pourquoi les inventeurs ne proposent pas leur objectif aux photographes mais en ont fait une caméra qu'ils destinent à la surveillance des locaux. La robotique pourrait aussi être intéressée de disposer d'une caméra avec un champ aussi large mais fournissant des images non déformées donc plus faciles à analyser.