Il sait parler, dire bonjour, tendre un formulaire, renseigner et même faire de la publicité. Il est gentil. Il n'a pas besoin de congés. Il est à louer.
Ubiko est réceptionniste. Il a fait ses classes dans un hôpital japonais où il a donné entière satisfaction. Ses mensurations - 1,13 mètre pour 100 kg -, sa voix nasillarde, sa lenteur (il ne roule qu'à 3 km/h en vitesse de pointe) et son incapacité à monter la moindre marche n'ont pas entravé son embauche.
Il est vrai qu'on peut lui reconnaître quelques qualités. Les multiples capteurs de son corps dodu empêchent toute collision. Même limité, son vocabulaire lui permet de répondre à des questions simples et en cas de problème ou de changement de mission, Ubiko converse avec sa hiérarchie à l'aide son antenne Wi-Fi.
Travailleur à louer
Après l'hôpital, on espère lui trouver d'autres emplois à la mesure de ses compétences et on pense déjà à lui pour devenir guide dans un aéroport ou dans une gare. Ubiko reste disponible, attendant les clients. Car il se loue mais cher : à peu près 350 euros de l'heure.
C'est là, probablement, la principale nouveauté apportée par Ubiko. Ses concepteurs, la société Ubix (alias Ubiquitous Exchange) associée à l'entreprise Tmsuk, le proposent déjà sur le marché du travail.
Deux robots du même type, fabriqués par Tmusk, sont déjà employés à l'hôpital Aizu Central, dans la ville de Aizu-Wakamatsu, au nord de Tokyo, où leur tâche consiste à escorter les visiteurs et même à porter leurs bagages.