Alors qu’il devait tester pour la première fois son moteur-fusée aerospike en vol, le prototype d’avion spatial Mira I de Polaris Spaceplanes s’est écrasé dès son décollage. 


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    Il s'est écrasé juste après le décollage sans même avoir pu tester son moteur-fuséefusée aerospike. L'avion spatialavion spatial Mira I de Polaris Spaceplanes a subi un ventvent latéral et une embardée de sa roulette de direction qui lui ont été fatals. Même si les sous-systèmes de l'aéronefaéronef sont intacts, la cellule constituée de fibre de verre est irrécupérable après ce crash.

    Ce test aurait dû être l'occasion d'essayer pour la première fois en condition de vol le moteur-fusée linéaire AS-1 LOXLOX (oxygène liquideliquide)-kérosènekérosène, conçu par la société. Cela aurait été le tout premier moteur aerospike testé en vol. Un tel moteur n'est pas nouveau, puisque ce concept a près de 75 ans. Mais il n'a jamais été essayé autrement qu'en laboratoire. Il s'agit d'une sorte de tuyèretuyère de moteur-fusée positionnée à l'envers. Au lieu que le flux de la combustioncombustion soit produit à l'intérieur, il l'est à l'extérieur. Le moteur aerospike exploite la pression atmosphériquepression atmosphérique ambiante autour de la fusée. Le changement de pression modifie la taille et la forme de l'enveloppe d'airair autour de la combustion. Cette enveloppe de l'air joue alors le rôle de tuyère et vient concentrer de plus en plus la poussée, alors que la pression s'affaiblit.

    Des prototypes plus grands déjà parés au décollage

    Ce procédé permet d'augmenter l'efficacité du moteur lorsque la pression atmosphérique diminue en prenant de l'altitude. C'est tout le contraire des moteurs-fusées qui perdent en performance et doivent être cumulés sous la forme de différents étages pour propulser la fusée. Si lors de ce vol le moteur n'a pas pu être testé, PolarisPolaris compte aller de l'avant en se lançant dans les plus brefs délais dans l'essai d'un prototype d’avion spatial encore plus grand. Le Mira II fera cinq mètres d'envergure avec les mêmes attributs. La firme a déjà prévu un autre prototype Mira III. Ils seront tous dotés de quatre turbines à réaction et d'un moteur aérospike AS-1. Il s'agit de la même configuration que celle du Mira I. Le projet Mira de Polaris a pour ambition de transporter des charges utiles ou des passagers dans l'espace et d'être réutilisable, à l'instar d'une navette spatiale. Ce n'est apparemment pas pour demain...


    Cet ambitieux avion spatial réussit 15 vols d’essais et se rapproche de la commercialisation

    Article de Sylvain BigetSylvain Biget, publié le 22 septembre 2023

    Le prototype Mira-Light de Polaris Spaceplanes vient de réaliser avec succès une campagne d'essais de 15 vols. Cet avion spatial pourrait prendre son envol sous le nom d'AuroraAurora dès 2026 selon son constructeur.

    Ce n'est encore qu'une version à dimensions réduites, mais elle vient de montrer le comportement en vol du futur avion spatial de l'entreprise allemande Polaris Spaceplanes. Le Mira-Light a réussi avec succès une série d'essais de 15 vols. L'avion spatial ne mesure que 2,5 mètres de long et vole grâce à quatre moteurs électriques. L'objectif de ces vols, qui ont duré en tout 40 minutes, consistait à vérifier l'aérodynamisme et les systèmes de commandes de vol de l'appareil. Une fois les données de vol traitées et exploitées, le prototype devrait évoluer en dimensions et être équipé d'un moteur de fusée aerospike.

    En vol dès 2026 ?

    Ce type de tuyère permet d'optimiser la propulsion quelles que soient les phases d'altitude. Le prochain Mira devrait mesurer 4,25 mètres de long et le suivant de 6,7 mètres. Lors de futurs vols d'essais, l'appareil sera équipé de quatre réacteurs en plus du moteur aerospike. Les essais impliqueront des vols propulsés par fusée dans la haute atmosphèreatmosphère terrestre à des vitesses supersoniques. L'ambition de Polaris Spaceplanes est de commercialiser le futur avion spatial Aurora. Il devrait être capable de transporter une charge utile de 10 tonnes à des vitessesvitesses suborbitales. Polaris Spaceplanes imagine déjà des vols commerciaux de son Aurora en 2026 ou 2027.