Hod Lipson et ses collègues de l'Université de Cornell ont élaboré un robot encore très "basique" capable de se répliquer. Plongeon dans le monde de la vie artificielle (vidéo dans les liens associés ci-dessous).

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    Quand les robots sont capables de se répliquer

    Quand les robots sont capables de se répliquer

    L'auto-réplicationréplication d'un système physiquephysique (dont la définition exacte dans le cas d'espèceespèce est sujette à discussion) suppose la constructionconstruction d'un double fonctionnel également auto-réplicatif ; en cela, elle se différencie de l'auto-assemblage qui n'induit pas la possibilité d'obtenir plus de copies. Ces phénomènes, qui intéressent de près la recherche sur la vie artificielle, ont beaucoup été étudiés mais la plupart du temps à l'aide de systèmes abstraits, simulés ou en deux dimensions. Les machines mises au point par l'équipe américaine sont dites modulaires. Elles sont composées de plusieurs cubes de 10 centimètres de côté présentant des électro-aimantsaimants sur leurs faces.

    <br />&copy; Delucq  <a href="//www.futura-sciences.com/clic.php?url=//www.gueules-d-humour.com/new/semaine/index_b18.shtm" target="_blank">Gueules d'Humour</a> pour Futura-Sciences

    © Delucq Gueules d'Humour pour Futura-Sciences

    Chaque module est scindé en deux le long de sa grande diagonale, ce qui permet à une partie de pivoter de 120° par rapport à une autre. Les cubes, qui contiennent le logiciel de réplication, sont alimentés par la table de travail et se communiquent données et énergieénergie par leurs faces. Grâce à ce dispositif, les chercheurs ont obtenu la réplication d'un robot de quatre modules en 2,5 minutes à partir de "pièces détachées" (d'autres cubes) placées à proximité

    Dans le dispositif mis en place, le robot en construction participe à sa propre création. Bien que ces machines soient très simples comparées aux systèmes biologiques (relevant plus d'un automate cellulaire en 3D), ne fonctionnent que dans le cadre limité du laboratoire et n'aient aucune fonction utile, elles sont une preuve que l'auto-réplication mécanique est possible (seules deux autres machines de ce type sont connues).

    Selon les auteurs de l'expérience, publiée dans la revue Nature, le principe développé pourrait à terme être adapté à la conception de robots susceptibles de se répliquer ou au moins de remplacer eux-mêmes leurs modules défectueux, par exemple dans le domaine de l'exploration spatiale ou encore d'opérations dans des environnements dangereux.