Tour d’observation, drones, avion de reconnaissance… les solutions ne manquent pas pour prendre de la hauteur sur des larges territoires à des fins de prévention ou de surveillance, mais le ballon captif a pour lui de nombreux avantages, écologiques et économiques.
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Julie Dautel rêve depuis son enfance d'aller dans l'espace et sur la LuneLune. Un rêve qu'elle touche du bout des doigts désormais puisque la startup qu'elle a cofondée avec Cédric Tomissi vient d'annoncer le lancement de ballons Stratolab. Peu gonflés en héliumhélium au sol, ils atteignent près de cinq mètres d'envergure à quelques dizaines de kilomètres d'altitude pour une surveillance et un suivi environnemental à moindre coût avec un bilan carbonebilan carbone quasi nul comparé à un lancement de fuséefusée.
Stratolab, l'accès décarboné à la stratosphère par A-NSE et EONEF. © EONEF
Détection, protection et suivis environnementaux
Tout a commencé pour les deux cofondateurs sur les bancs de L'École nationale supérieure des Arts Décoratifs avec un projet sur les énergiesénergies futures et l'accès à l'énergie dans des zones après une catastrophe. De là est née EONEF en 2014 avec l'intention de développer des ballons captifs pour la détection précoce des feux, les suivis environnementaux par exemple sur les animaux sauvages, mais aussi pour renforcer la protection afin d'éviter les intrusions sur des sites isolés sensibles. Ils permettent de prendre de la hauteur sur de grandes périodes de temps pour observer, envoyer ou recevoir des informations sur de larges territoires.
Les atouts des ballons captifs
Reliés en permanence à un câble, les ballons présentent de nombreux avantages par rapport aux autres solutions disponibles dans le secteur. La hauteur notamment, puisque là où un drone captif monte au maximum à 70 mètres, les ballons captifs peuvent atteindre les 150 mètres. Plus résistants au ventvent, ils disposent aussi d'une autonomie incomparable pour des temps de vol longs, « quatre fois plus qu'un avion de reconnaissance par exemple pour un coût 13 fois moins important. En plus, les ballons ont été conçus pour être compact, donc ils nécessitent moins d'hélium au gonflage », précise Julie Dautel.
Les meilleures technologies en cas de crise
EONEF a par exemple travaillé avec l'ONG Hackers Against Natural Disasters (HAND) pour identifier les meilleures technologies utiles en cas de crise. Après une catastrophe naturellecatastrophe naturelle ou à la suite d'un accidentaccident, le ballon EONEF est déployé au centre de crise local et embarque à son bord différentes technologies de communication et de réceptionréception de données. La prise de hauteur du ballon augmente la portée du signal des systèmes, ce qui permet d'éviter de multiplier le déploiement d'infrastructures au sol et fluidifier les opérations de secours.
S’engager en faveur d’un monde plus résilient
La startup a choisi de devenir une entreprise de l'Économie sociale et solidaire (ESS) pour s'engager en faveur d'un monde plus résilientrésilient par des zones isolées mieux connectées. Elle est à la fois fabricant et opératrice auprès des acteurs humanitaires et auprès des missions scientifiques.
Début 2023, EONEF est devenue la filiale environnementale de l'entreprise industrielle aéronautique A-NSE, et après avoir touché la stratosphèrestratosphère, elle travaille à proposer à l'avenir le transport de personnes.