Le bombardier américain B-2 va être mis à jour avec un système de communication sécurisé. Il lui permettra de recevoir directement des données et également de faire son entrée dans l’univers futuriste du combat collaboratif.


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    Le futur de la guerre sera connecté. C'est en ce sens qu'en Europe le Scaf (le système de combat aérien du futur), combinant des drones à un avion de chasse, est envisagé. Du côté des États-Unis, le principe est le même et l'armée fait même du neuf avec du vieux. Le vieux, c'est le bombardier B-2 Spirit. Conçue à l'époque de la guerre froide, cette aile volante, furtive et prévue pour porter l'arme nucléaire, est entrée en service en 1997, plusieurs années après l'issue de celle-ci. Aujourd'hui, on compte encore 19 de ces bombardiers en service sur les 21 produits par Northrop Grumman. Cet appareil à l'allure futuriste est encore doté d'équipements d'ancienne génération. Il est dénué de système de communication de données sans fil moderne. Dans le cas d'un scénario catastrophe, avec les communications coupées et l'éloignement, il serait impossible de donner un ordre d'annulation à l'équipage d'un B-2 qui doit lancer sur sa cible un missile nucléaire.

    Une mise à jour vers le combat collaboratif

    De même, avec un rayon d'action du B-2 de plus de 11 100 kilomètres, les deux pilotes aux commandes ne sont pas des surhommes et sur des vols aussi longs, il est possible qu'ils commettent des erreurs lors de la saisie manuelle de données dans l'ordinateur de bord.

    C'est pourquoi Northrop Grumman a décidé de mettre à jour l'avion avec une nouvelle technologie qui rendrait possible le transfert des données du sol vers l'appareil de façon directe. Au final, ce système permettrait de décharger les pilotes de la saisie des données pour qu'ils puissent se concentrer uniquement sur le pilotage et la gestion de l'avion. Ce n'est pas tout, comme pour le Scaf ou les futures itérations du Rafale, le procédé servirait également pour faire communiquer le bombardier avec les autres forces. Cela permettrait de synchroniser les moyens des unités plus efficacement sur les objectifs. C'est ce que l'on appelle le combat collaboratif en temps réel. La liaison de donnéesliaison de données devrait être ultra-sécurisée. Mais à partir du moment où elle existe, elle pourrait bien présenter une faille que le B-2 n'avait pas auparavant.