L’armée française donne un coup d’accélérateur à sa transition numérique. En plus de d’intégrer progressivement des systèmes de combat collaboratif, elle fait appel à des entreprises spécialisées dans les IA. C'est le cas de Prelingens une société spécialisée dans le renseignement militaire à partir d'intelligences artificielles.
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Les guerres du futur seront connectées. On prépare aujourd'hui l'avenir des conflits avec des systèmes de combats aériens connectés et boostés à l'intelligence artificielle (IA) à l'instar du Scaf, ou des Rafale mis à jour en version F4 puis F5 pour toujours plus de connectivité. Il est clair qu'aujourd'hui, l'armée française est en train d'opérer une véritable révolution high-tech. Cela a débuté, il y a dix ans, avec la mise en place du programme Scorpion. Il a fait entrer les militaires dans le combat collaboratif avec notamment l'arrivée du véhicule blindé ultra-connecté Griffon. Les premières briques de cette armée du futur s'empilent progressivement, avec des drones boostés à l'IA, des robots autonomes...
Pour accélérer le mouvementmouvement, le Ministère des armées s'intéresse de près aux start-up de la high-tech capables de développer des solutions adaptées à ses besoins. C'est notamment le cas de Preligens, une société française qui n'a que sept ans mais qui est chouchoutée par les militaires. La Direction générale de l'armement a ainsi accordé un financement de 240 millions d'euros à l'entreprise qui n'a désormais plus rien d'une startup. Sa spécialité : le traitement des données par intelligence artificielle à destination du renseignement militaire. Des données qui arrivent en massemasse via les satellites et qui permettent une fois traitées d'identifier les mouvements des véhicules, des modifications sur les bases militaires, aéroports ou ports.
Le deep learning pour reconnaitre les véhicules
Avec un système baptisé Robin, l'opérateur sélectionne des points d'intérêts à surveiller, à partir des images satellites à très haute résolution. Ensuite, l'IA développée est capable de détecter, d'identifier et de recenser les mouvements et rassemblements de véhicules et notamment leur type de façon précise. C'est le cas pour les aéronefsaéronefs, les blindés et véhicules divers, les batteries de défense, les navires mais aussi pour les installations de campements. Les analyses peuvent tout aussi bien être réalisées en zone urbaine qu'au niveau d'installations militaires et même des camps de réfugiés, par exemple. Pour y parvenir, elle exploite des algorithmes d'apprentissage profondapprentissage profond. Il a fallu nourrir le modèle avec une colossale base d'images d'objets (15 millions). Bien entendu, lorsque le système donne l'alerte sur des mouvements, le reste des décisions et des vérifications est réalisé par des opérateurs. L'IA va servir de super assistant pour l'analyse de ces données. Avec son autre solution Xerus, l'IA va permettre de vectoriser des routes, des bâtiments et ce qui peut servir de fortification. Au final, les différentes solutions proposées par Prelingens permettent aux militaires de disposer en temps réel d'une vision claire du terrain afin d'envisager d'éventuelles actions adaptées. Avec les données collectées, il est également possible de créer des simulations à partir de calculs de probabilités sur les activités des objets identifiés.