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    Chez les geais de Sibérie, l'apprentissage social demande aux parents de faire preuve de patience. De tolérance, selon les chercheurs. Ici, un parent attend que sa progéniture se soit nourrie à une table d'alimentation expérimentale. © Michael Griesser

    Chez les geais de Sibérie, l'apprentissage social demande aux parents de faire preuve de patience. De tolérance, selon les chercheurs. Ici, un parent attend que sa progéniture se soit nourrie à une table d'alimentation expérimentale. © Michael Griesser

    « Maître Corbeau, sur un arbrearbre perché, tenait en son becbec un fromage », et ses enfants, par l'odeur alléchés, appréciaient leur avantage. Celui de disposer d'une longue enfance, où choyés par leurs parents, ils peuvent prendre le temps de l'apprentissage. Une étude parue dans Philosophical Transactions of the Royal Society B suggère que cette jeunesse, marquée par une « parentalité étendue », est un des facteurs de l'intelligenceintelligence développée des corvidés, dont font parties les corbeaux, les corneilles, les pies, et les geais.

    Les chercheurs ont étudié, sur le terrain, deux espècesespèces de corvidés : le geais de Sibérie et le corbeau de Nouvelle-Calédonie. Ils ont ensuite mis leurs résultats en parallèle avec des données sur des milliers de passereaux - ou « oiseaux chanteurs » -, dont 127 espèces de corvidés. Lesquels semblent disposer d'une enfance plus longue. Et d'un cerveaucerveau plus grand par rapport à la taille de leur corps. 

    Un corbeau sauvage de Nouvelle-Calédonie juvénile (à droite) explore à l'aide d'un outil, sous la surveillance d'un adulte dit « tolérant » (à gauche). © Michael Griesser
    Un corbeau sauvage de Nouvelle-Calédonie juvénile (à droite) explore à l'aide d'un outil, sous la surveillance d'un adulte dit « tolérant » (à gauche). © Michael Griesser

    « La parentalité étendue a des conséquences profondes sur l'apprentissage et l'intelligence » explique Michael Griesser, coauteur de l'étude. Celle-ci, combinée à une enfance prolongée, décuple les possibilités d'apprentissage des jeunes. Notamment de compétences longues à acquérir. Dès lors, protégés et nourris, leur cerveau grossit et se développe. Ce qui accroît leurs chances de survie et de reproduction.

    « Les humains et les corvidés passent leur jeunesse à acquérir des compétences essentielles, entourés d'adultes tolérants qui soutiennent leur long processus d'apprentissage » soutient Natalie Uomini, coautrice de l'étude. Nous avons aussi en commun de continuer d'apprendre à l'âge adulte. Facilitant notre adaptation à des environnements changeants.

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