Des chercheurs australiens ont mis au point une nouvelle batterie à protons qui utilise le craquage de l’eau pour stocker de l’énergie. Composée principalement de carbone, elle représente une alternative plus écologique et moins chère aux batteries lithium-ion.


au sommaire


    Le lithiumlithium est présent dans la plupart des batteries, mais il n'y en aurait pas assez pour une transition massive vers la voiture électrique, en plus de nos smartphones, ordinateurs et autres appareils. Dans un article publié dans la revue Journal of Power Sources, des chercheurs l'Institut royal de technologie de Melbourne (RMIT), en Australie, ont créé une nouvelle batterie à protonsprotons qui fonctionne sans lithium.

    Ce n'est évidemment pas la seule batterie sans lithium en cours de développement. Toutefois, selon les chercheurs, cette technologie représente une alternative viable aux batteries lithium-ion. De plus, elle est écologique et peu chère à produire, puisque son composant principal est le carbonecarbone. « La batterie à protons ne pose aucun problème environnemental en fin de vie, car tous les composants et matériaux peuvent être régénérés, réutilisés ou recyclés », a indiqué l'un des auteurs de l'article.

    De l’hydrogène stocké sous forme de protons

    Pendant la charge, des moléculesmolécules d'eau sont séparées afin de générer des protons, ou ionsions d'hydrogène H⁺, qui se lient à une électrodeélectrode en carbone. Pendant la décharge, l'électrode libère les protons, qui passent à travers une membrane et se combinent avec l'oxygène de l'airair pour créer de l'eau et produire de l'électricité.

    Les chercheurs avaient déjà présenté un premier prototype en 2018, mais en cinq ans ils sont parvenus à apporter de nombreuses améliorations. Ils ont ainsi atteint une densité énergétique de 882 J/g, soit 245 Wh/kgkg, ce qui équivaut à la capacité des batteries lithium-ion actuellement sur le marché. Cette batterie à protons peut également être rechargée très rapidement. Les chercheurs ont breveté leur invention, et viennent de démarrer une collaboration de deux ans avec l'entreprise automobileautomobile italienne Eldor Corporation pour développer cette technologie, et passer de la production de quelques wattswatts actuellement au kilowatt puis au mégawatt.