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    Les conséquences sanitaires en France : le cas de la Corse

    Les conséquences sanitaires en France : le cas de la Corse

    Il a été dit que la Corse aurait plus souffert du nuagenuage radioactif que le reste de la France. Qu'en est-il réellement ? Quelles ont été les conséquences sanitaires de ces retombées pour la population corse ?

    Nuage de Tchernobyl : quelles conséquences pour la Corse ? © DR

    Nuage de Tchernobyl : quelles conséquences pour la Corse ? © DR

    Une exposition qui dépend de l'alimentation

    Pour la majorité des enfants présents en Corse entre mai et juin 1986, les doses délivrées à la thyroïdethyroïde n'ont pas dû dépasser la dose moyenne des enfants de l'Est de la France, soit 10 mSv. En Balagne, où les dépôts ont été similaires à ceux de l'Est de la France, la charge thyroïdienne en iode d'un jeune garçon âgé de 13 ans en 1986 a été mesurée début juillet 1986. Cette mesure d'activité thyroïdienne correspond à une consommation modérée mais régulière de produits locaux parmi lesquels du lait de chèvre ou de brebis (200 g/j), produit ayant également fait l'objet de mesures. La dose à la thyroïde de ce jeune garçon a été estimée à 18,5 ± 8,5 mSv. Cette dose est cohérente avec les résultats des mesures de la contaminationcontamination de la chaîne alimentairechaîne alimentaire effectuées en mai 1986 et avec les dépôts radioactifs en Balagne estimés par l'IRSN.

    Une reconstitution de la dose à la thyroïde reçue par un enfant résidant dans la partie orientale de la Corse, la plus marquée par les dépôts de radioactivité, ayant les mêmes habitudes alimentaires que celui de Balagne montre que les doses à la thyroïde aurait pu dépasser 50 mSv et atteindre 150 mSv avec la prise en compte d'une consommation quotidienne de produits laitiers (de chèvre et de brebis) plus importante. Il s'agit toutefois d'une valeur calculée avec des hypothèses pessimistes que l'absence de mesure de la contamination de la chaîne alimentaire dans cette région de Corse, l'absence de mesure in vivoin vivo ainsi que d'étude détaillée des habitudes alimentaires locales en 1986 ne permettent pas de conforter davantage.