Depuis le 1er février, nous avons toujours soutenu que la chute d'un débris d'isolation du réservoir ventral avait heurté le bord d'attaque de l'aile gauche de Columbia durant son ascension et endommagé la navette plus sérieusement que ne l'ont estimé les ingénieurs de la NASA. Ces derniers ignoraient alors ce que l'impact de ce débris avait provoqué sur les tuiles de la protection thermique.

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    Photo prise par l'US Air Force environ 1 minute avant la désintégration de Columbia. Les bords de la navette sont difficilement visibles, en raison du grossissement de l'image. Mais l'on perçoit une sorte d'indentation sur le bord avant de l'aile gauche e

    Photo prise par l'US Air Force environ 1 minute avant la désintégration de Columbia. Les bords de la navette sont difficilement visibles, en raison du grossissement de l'image. Mais l'on perçoit une sorte d'indentation sur le bord avant de l'aile gauche e

    Si dans un premier temps l'analyse des images du décollage de la navette révélait un débris frappant son aile gauche, d'autres images vidéo laissent entrevoir jusqu'à trois morceaux de débris susceptibles d'avoir percuté la navette. La nature de ces débris n'a pas été clairement identifiée (glace et/ou moussemousse isolante).

    Aujourd'hui, la Commission (CAIB, Columbia Accident Investigation BoardColumbia Accident Investigation Board) qui dirige l'enquête a clairement fait savoir que la chute d'un ou plusieurs débris sont de nouveau au cœur de l'enquête. La CAIB a émis l'hypothèse qu'au moment de la rentrée atmosphérique de Columbia, du plasma a pu pénétrer dans la structure de la navette, alors fragilisée au niveau du bord d'attaque de son aile gauche par la chute de ces débris et provoquer sa désintégration en vol.

    A ce jour, un total de 28.286 morceaux de la navette ont été rassemblés dans un hangar du centre spatial Kennedy. 25.404 morceaux ont été identifiés a tenu à préciser la CAIB.