L'accident de la navette Columbia remet en cause la poursuite du programme des navettes spatiales de la NASA. Son remplacement prévu pour 2012 pose problème car la relève n'est pas encore prête. Alors en attendant, il faut trouver un moyen de prolonger la durée de vie des navettes existantes jusqu'en 2020 voire plus.

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    Pour l'agence spatiale, il n'y a rien d'insurmontable, l'âge moyen des navettes n'étant "que" de 16 ans.
    Et la NASA cite le cas des bombardiers B-52 entrés en fonction dans les années 1960 et toujours en service.

    Pourtant beaucoup sont sceptiques. Ils signalent que l'allongement de la durée d'exploitation des appareils civils et militaires n'est possible que compte tenu du nombre d'avions disponibles.
    On peut en immobiliser certains pour une révision totale et disposer de nombreuses données statistiques fiables sur la fatigue du matériel. Mais quelle est la pertinence des données lorsque la flotte n'est que de trois appareils
    (DiscoveryDiscovery, Atlantis et EndeavourEndeavour) ?

    Par ailleurs, l'enquête sur la tragédie de ColumbiaColumbia a révélé que normalement, tous les 10 vols, lors d'une révision générale, les pièces sensibles sont changées.
    Pourtant dans la réalité, il n'y a souvent pas de changement, comme ce fut le cas pour le bouclier thermique de l'aile de Columbia, une lacune qui n'a fait qu'accentuer le vieillissement du matériel.

    La solution passe peut-être par le maintien d'un seul appareil en cannibalisant les pièces des deux autres restants. Quoi qu'il en soit, tant que la relève n'est pas assurée, la navette spatiale restera indispensable pour de nombreuses missions.