Ce vol promet d’être extraordinaire ! La compagnie américaine Voyager Space, maître d’œuvre de la future station spatiale privée Starlab avec Airbus Defence & Space, a choisi de lancer sa station en une seule fois avec le Starship de SpaceX.


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    C'est une nouvelle introduction du Starship dans l'ère post-ISS. La Station spatiale internationale doit être désorbitée en janvier 2031 et la Nasa a choisi de confier sa succession à des stations spatiales privées en orbite basse. Plusieurs compagnies sont en lice, dont le duo américano-européen Voyager-Airbus avec sa station Starlab.

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    Dans un communiqué, Voyager Space a indiqué avoir recherché plusieurs options de lancement pour déployer la station. Finalement, c'est le Starship de SpaceXSpaceX qui a été retenu car il est capable d'emporter la station toute entière. Cela évite de la déployer par morceaux qu'il faudrait ensuite assembler en orbite.

    Vue d'artiste animée de Starlab. © nanoracks

    « Une des nombreuses leçons que nous avons apprises de l'ISS est que construire et assembler en orbite coûte très cher » précise Marshall Smith, directeur technique de Voyager Space. En effet, pour construire l'ISS, il a fallu de nombreux vols, notamment avec la splendide mais coûteuse Navette spatiale, ainsi que de nombreuses heures de sorties extravéhiculaires d'astronautes, sans parler des années nécessaires à la préparation. Certes, Starlab sera de taille bien plus modeste mais disposera d'un volume habitable seulement deux fois inférieur à celui de l'ISS. Lancer Starlab en une seule fois permettra donc une économie considérable.

    Vue d'artiste de Starlab, un concept de station spatiale que développeront et construiront Voyager Space et Airbus. © Starlab Space LLC
    Vue d'artiste de Starlab, un concept de station spatiale que développeront et construiront Voyager Space et Airbus. © Starlab Space LLC

    Prochain vol du Starship en février ?

    Il y avait en réalité peu d'options pour déployer Starlab. Le diamètre de la station sera de 8 mètres, ce qui correspond à la capacité d'accueil de la coiffe du Starship. La puissance du Starship permet d'emporter en orbite basse des objets de près de 150 tonnes. Cette capacité extrême a conforté Voyager et Airbus dans leur choix de faire des modules en inoxinox, plus lourds que des modules gonflables tels que Life, proposés par Sierra Space.

    Le vol Starship-Starlab devra avoir lieu avant la fin de la mise en service de l'ISS en 2030. D'ici là, le Starship aura encore beaucoup de vols à réaliser pour montrer sa fiabilité. Le troisième essai est prévu en février. Le Starship avait également été imaginé comme station spatiale.


    Airbus va construire une station spatiale pour la Nasa

    Article écrit par Rémy DecourtRémy Decourt, publié le 3 août 2023

    En janvier 2031, la Station spatiale internationale sera désorbitée et remplacée par des stations spatiales privées. C'est du moins le souhait de la Nasa qui a décider de faciliter le développement de plusieurs d'entre elles, dont le projet Starlab de Voyager Space. Hier, Airbus a annoncé rejoindre le projet et former une co-entreprise avec Voyager Space pour la constructionconstruction et l'exploitation de Starlab.

    Après plus de trente ans de service, la Station spatiale internationale (ISS) sera désorbitée en janvier 2031. Afin de garantir la continuité de la présence américaine et de ses astronautesastronautes en orbite basse, la Nasa souhaite qu'au moins une station spatiale privée soit en service à cette date. En effet, l'iconique ISS ne sera pas remplacée en tant que telle mais laissera la place à des stations privées où la Nasa ne serait qu'une cliente parmi d'autres de ces installations commerciales, à bord desquelles elle pourra faire voler ses astronautes et ses charges utiles.

    Le pari des stations spatiales privées pour remplacer l'iconique ISS

    Pour faciliter cette transition, la Nasa a mis en place le programme Commercial Low Earth Orbit Development (CLD), visant à soutenir le développement de stations spatiales commerciales pour succéder à l'ISS. À ce jour, la Nasa a attribué des contrats à quatre projets : AxiomeAxiome Space, Starlab, Orbital Reef et un projet dérivé du Cygnus.

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    C'est dans ce contexte qu'Airbus a décidé de s'impliquer dans cette nouvelle ère de l'exploration et de l'utilisation de l'espace, en s'associant avec Voyager Space pour créer une co-entreprise dédiée au développement, à la construction et à l'exploitation de la station Starlab, retenue par la Nasa. Bien que cette co-entreprise soit à dominante américaine, Starlab aura également une entité européenne pour servir directement l'Agence Spatiale EuropéenneAgence Spatiale Européenne (ESA) et ses États membres.

    Cette annonce fait suite à une étape importante du développement de Starlab, la revue des exigences des systèmes permettant d'évaluer les principaux systèmes spatiaux, leur maturité technique et leur capacité à répondre aux normes de sécurité et de mission de la Nasa. Cette revue Starlab SRR a été achevée en juin 2023, en coordination avec l'équipe du programme commercial LEOLEO de la Nasa.

    Une nouvelle ère de l'utilisation de l'espace

    « Nous sommes fiers d'écrire l'avenir des stations spatiales avec Airbus », déclare Matthew Kuta, président de Voyager Space. Et de rappeler que la « Station Spatiale Internationale est largement considérée comme la plateforme de coopération mondiale la plus réussie de l'histoire, et nous nous engageons à faire fructifier cet héritage en allant de l'avant avec Starlab. Nous créons cette entreprise communeentreprise commune pour répondre de manière fiable à la demande avérée des agences spatiales mondiales, tout en ouvrant de nouvelles perspectives aux utilisateurs commerciaux ».

    Alors que Thales Alenia Space est le leader mondial des stations spatiales, déjà engagé dans plusieurs projets dont la réalisation de plusieurs modules du Gateway lunaire, Jean-Marc Nasr, responsable des systèmes spatiaux chez Airbus tient à rappeler les « antécédents de l'entreprise en matièrematière d'innovation et de premières technologiques dans le domaine spatial » pour la « création d'une destination spatiale inégalée, tant sur le plan technologique que sur le plan commercial ».