La protéine du prion (ou PrP) défectueuse est associée à des maladies neurodégénératives comme l'encéphalite spongiforme bovine (ESB) ou la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Mais ses capacités de polymérisation et de changement de configuration ont attiré l'attention de scientifiques en vue d'applications pour le moins singulières.
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Selon Susan Lindquist du Whitehead Institute for Biomedical Research à Cambridge (Massachusetts) et ses collègues de l'université de Chicago (Illinois), les propriétés du prionprion pourraient en effet ouvrir une nouvelle voie dans le domaine des nanotechnologies.

La publication des résultats de leurs travaux dans les Proceedings of the National Academy of Science (PNAS) fait état de la construction, à partir d'un tel type d'élément, de fines fibres conductrices d'électricité de 80 à 200 nanomètresnanomètres recouvertes d'or et d'argent.

Pour réaliser cette première, les chercheurs ont travaillé sur Saccharomyces cerevisiaeSaccharomyces cerevisiae, une levurelevure contenant un prion non pathogènepathogène capable de s'assembler en fibres longues et solidessolides. Ils ont génétiquement modifié ces fibres afin d'augmenter leur affinité avec des particules d'or, avant de les recouvrir de plusieurs couches d'or et d'argent.

La structure obtenue au final s'est révélée parfaitement stable et contrôlable ; elle a également montré une résistancerésistance notable à la plupart des conditions de travail imposées dans l'industrie informatique (pH, températures, etc.).