Il y a 430.000 ans, une météorite de belle taille explosait à basse altitude, au-dessus de l’est de l’Antarctique. C’est ce que nous apprennent aujourd’hui des chercheurs qui ont trouvé des traces de l’événement au sommet d’une montagne.


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    Dans l'est de l’Antarctique, il est une chaîne de montagnes baptisée Sør Rondane. Et c'est sur l'un de ses sommets, le Walnutfjellet, que des chercheurs de l’université du Kent (Royaume-Uni) ont mis la main sur des « particules extraterrestres ». Des sphérules de matière fondue et vaporisée formées par l'explosion à basse altitude d'une météoritemétéorite d'au moins 100 mètres de diamètre qui serait passée au-dessus de la région il y a 430.000 ans.

    Les travaux menés par les chercheurs suggèrent un événement beaucoup plus marquant que ceux de Toungouska (Russie, 1908) et de Tcheliabinsk (Russie, 2013). Mais insuffisant tout de même pour laisser derrière lui la trace d'un cratère au sol. D'où la difficulté pour les chercheurs d'identifier et de caractériser de tels événements.

    Ici, la trace de la météorite qui a explosé au-dessus de la ville de Tcheliabinsk (Russie) en 2013. Celle dont parlent les chercheurs de l’université du Kent (Royaume-Uni) était beaucoup plus importante. © Uragan. TT, Wikipedia, CC by-SA 3.0
    Ici, la trace de la météorite qui a explosé au-dessus de la ville de Tcheliabinsk (Russie) en 2013. Celle dont parlent les chercheurs de l’université du Kent (Royaume-Uni) était beaucoup plus importante. © Uragan. TT, Wikipedia, CC by-SA 3.0

    Évaluer le risque pour nos sociétés

    Cette étude souligne ainsi l'importance de réévaluer la menace portée par les objets de taille moyenne. Car il est probable que ce type d'événements se produit plus souvent qu'on ne le pense. Les chercheurs recommandent ainsi que des travaux soient lancés pour identifier des événements similaires qui se seraient produits par le passé du côté des sous-sols océaniques notamment. La calotte antarctique ne représentant, elle, que 9 % de la surface de la Terre.

    Les chercheurs de l'université du Kent rappellent que, si un événement météoritique comme celui qu'ils ont identifié du côté de l'est de l'AntarctiqueAntarctique devait se produire au-dessus d'une zone densément peuplée, il pourrait provoquer de graves dommages matériels. Et surtout, des millions de victimes. Jusqu'à des centaines de kilomètres à la ronde.