Étonnante découverte archéologique aux Pays-Bas : un vaste tumulus ayant fait office de sépulture il y a 4 000 ans aurait également servi de calendrier solaire, à l’image du site de Stonehenge en Angleterre.


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    Les archéologues néerlandais ont récemment dévoilé une découverte étonnante : un site datant de 4 000 ans a été excavé à une cinquantaine de kilomètres au sud-est d'Utrecht. Il s’agit d’un tumulus, vaste dôme artificiel composé de terre et de pierres sous lequel se trouve une sépulturesépulture. Les restes de 60 personnes, hommes, femmes et enfants, y ont en effet été découverts.

    Site archéologique où les restes d'un tumulus ont été retrouvés (reconstruction artistique). © Gemeente Tiel
    Site archéologique où les restes d'un tumulus ont été retrouvés (reconstruction artistique). © Gemeente Tiel

    Un calendrier solaire géant

    Les sépultures collectives de l’âge du bronze sont fréquentes, mais celle-ci a quelque chose de spécial : elle possède en effet plusieurs passages qui s'alignent avec le soleil au moment des solstices d'été et d'hiverhiver, qui correspondent aux jours les plus longs et les plus courts de l'année (respectivement) pour l'hémisphère nordhémisphère nord.

    Le monument funéraire, qui fait tout de même 20 mètres de diamètre, aurait donc pu également servir... de calendrier solaire !

    Ce n'est pas la première fois que l'on découvre des monuments ayant servi à marquer des moments bien particuliers de l'année. C'est le cas notamment de Stonehenge, en Angleterre, où le même phénomène se produit. On peut imaginer que ces sites devaient être utilisés pour déterminer les tâches agricoles à effectuer, mais peut-être également à des fins religieuses.

    Découverte d'un vaste sanctuaire dédié au soleil, vieux de 4 000 ans. © Gemeente Tiel

    Une petite perle qui provient de Mésopotamie

    Deux autres tumuli, plus petits, ont également été identifiés à proximité. Leur étude a révélé qu'ils ont été utilisés comme tombes pendant 800 ans environ. Une durée particulièrement longue.

    La surprise des archéologues ne s'est cependant pas arrêtée là. Parmi les restes humains, ils ont en effet découvert une petite et unique perle de verre, qui, après analyse, a révélé son origine lointaine. Elle aurait en effet été confectionnée en Mésopotamie, l'actuel Irak. Une perle qui aurait donc effectué un trajet de plus de 5 000 kilomètres et qui témoigne des échanges de biens qui existaient déjà entre les régions orientales et occidentales du continent. Il faut souligner qu'à cette époque, les populations d'Europe de l'Ouest ne maîtrisaient pas encore la fabrication du verre et l'on peut imaginer la fascination qu'a pu susciter ce petit objet, qui devait être alors un bien particulièrement précieux.

    C'est la première fois qu'un site archéologique de ce type est découvert aux Pays-Bas.