Ce 15 juillet 2022, l'agence spatiale russe, Roscosmos, se dote d'un nouveau directeur général.


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    Ce 15 juillet, un décret du président Poutine a démis Dmitri Rogozine de ses fonctions de directeur général de Roscosmos. L'ancien ambassadeur de Russie à l'Otan dirigeait l'agence spatiale russe depuis mai 2018. Très actif sur les réseaux sociauxréseaux sociaux, il a fait parler plus particulièrement de lui à l'occasion de la guerre en Ukraine pour ses positions ouvertement nationalistes. Rogozine devrait être affecté ailleurs dans les services de l'État.

    C'est désormais Iouri Borissov, vice-Premier ministre chargé de la défense et de l'industrie spatiale, qui assure le programme spatial russe. Au programme, il se chargera des dossiers en cours de Roscosmos, notamment les prochaines années d'opération de la Station spatiale internationale (ISS), le remplacement de la flotte de lanceurs avec la mise en opération d'Angara, les incertitudes sur les coopérations internationales comme la mission Exomars, et puis les projets de la Russie qui pourraient voir le jour au terme de la décennie : la station spatiale ROSSROSS, une possible base lunaire sino-russe et le développement du lanceur super-lourd Yenisei.

    Pas d'information sur la raison de ce changement de direction

    Aucune raison officielle n'a été émise pour ce changement de direction, il est donc impossible d'affirmer que les positions de Rogozine, bien que fervent défenseur de la politique militaire de Vladimir Poutine, soient en cause, mais une telle hypothèse est envisageable. En effet, dès la nomination de Borissov, Roscosmos a communiqué sur la présence de cosmonautescosmonautes russes à bord des capsules américaines. Une hypothèse possible serait alors la volonté de Moscou de découpler le secteur spatial de la situation géopolitique mondiale.

    Ainsi, cela permettrait de renouer et renforcer les partenariats internationaux actuellement en perdition, partenariats qui sont l'une des uniques sources d'activité du spatial russe depuis la chute de l'URSS. Rappelons que Soyouz fut pendant près de 10 ans l'unique moyen de rejoindre la Station spatiale internationale.