En orbite basse, des satellites abandonnés ou des minuscules restes de lancements passés tournent autour de la Terre. Depuis le sol, les astronomes les repèrent et calculent leur trajectoire pour prévenir une éventuelle collision. Avant, cela n'était possible que durant quelques heures la nuit, mais une nouvelle technique permet de voir les débris spatiaux en pleine journée.


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    Depuis la Terre, les astronomesastronomes visent la voûte céleste avec des lasers pour repérer et prédire la trajectoire des nombreux débris qui orbitent autour de nous. Malheureusement, la technique actuelle ne peut être utilisée que quelques heures chaque nuit, à l'aube ou au crépuscule. Pour que les débris soient visibles, il faut que la station d'observation qui envoie le laser soit dans l'obscurité et les débris encore illuminés par les rayons du soleil. Ces débris, même s'ils ne font que quelques millimètres, peuvent endommager les satellites actifs en les heurtant. Certains portent des réflecteurs qui les rendent facilement repérables, mais la majorité d'entre eux demeurent insaisissables. 

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    Le plus gros débris spatial depuis 30 ans est tombé sur Terre !

    Le cercle rouge indique l'observation d'un reste d'une fusée en plein jour avec la nouvelle technique de télémétrie laser. © Michael A. Steindorfer et <em>al</em>., <em>Nature Communications</em>
    Le cercle rouge indique l'observation d'un reste d'une fusée en plein jour avec la nouvelle technique de télémétrie laser. © Michael A. Steindorfer et al., Nature Communications

    Observer les débris spatiaux dans le ciel bleu

    Une nouvelle technique, mise au point à l'Institut de recherche spatial autrichien, montre qu'il est possible de détecter les débris spatiaux en pleine journée. En utilisant une combinaison de télescopes, de détecteurs et de filtres, les scientifiques ont réussi à augmenter le contrastecontraste des débris spatiaux pour qu'ils deviennent visibles en plein jour.

    « En utilisant cette nouvelle technique, il sera possible de suivre des objets autrefois « invisibles », cachés dans le ciel bleu. Cela signifie que nous pourrons faire de la télémétrietélémétrie laser toute la journée pour aider à l'évitement des collisions », explique Tim Flohrer, responsable du Space Debris Office à l'ESAESA dans un communiqué de presse.

    Les scientifiques autrichiens ont pu observer 40 débris différents, mais aussi des étoilesétoiles, dont la luminositéluminosité est 10 fois inférieure aux astresastres visibles à l'œilœil nu, en milieu de journée, ce qui était impossible avant. L'ESA projette de construire une nouvelle station laser aux Canaries, à côté du télescope OGS, pour éprouver cette nouvelle méthode de télémétrie.