Le premier étage du lanceur russo-coréen KSLV-1 est en cours de transfert en Corée du Sud en vue d’un troisième vol d’essai. Les deux premiers se sont soldés par un échec. L’Agence spatiale coréenne, la Kari, et l’entreprise russe Khrounitchev jouent gros sur ce lancement.

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    À l'image, le premier étage du lanceur sud-coréen KSLV-1, dérivé de l'Angara. Construit en Russie chez Khrounitchev, cet étage  doit être transféré au centre spatial de Naro (Corée du Sud),  où il sera intégré au reste du lanceur. © Khrounitchev

    À l'image, le premier étage du lanceur sud-coréen KSLV-1, dérivé de l'Angara. Construit en Russie chez Khrounitchev, cet étage doit être transféré au centre spatial de Naro (Corée du Sud), où il sera intégré au reste du lanceur. © Khrounitchev

    Le KSLV-1, également connu sous le nom de Naro-1, est un lanceur à deux étages construit et développé en coopération avec l'entreprise russe Khrounitchev, qui fournit la partie inférieure et la Kari (pour la partie supérieure constituée d'un propulseur à poudre et de la coiffe).

    Le premier vol avait été raté en raison du dysfonctionnement de la coiffe, qui ne s'était pas ouverte correctement. Lors du deuxième vol, le lanceur a tout bonnement explosé, 137 secondes après son décollage. Les Russes et les Coréens n'ont pas vraiment pu s'accorder pour déterminer le responsable des deux échecs. Il est possible que pour le premier, les logicielslogiciels des deux étages n'ont pas pu se comprendre et le système qui gère l'autodestruction du lanceur pourrait en être la cause dans la deuxième tentative.

    Dernière tentative pour le KSLV-1

    La fusée KSLV-1 (ou Naro-1) sur son pas de tir en août 2009. En 2010, lors de la deuxième tentative de lancement, le lanceur avait explosé. © Kari

    La fusée KSLV-1 (ou Naro-1) sur son pas de tir en août 2009. En 2010, lors de la deuxième tentative de lancement, le lanceur avait explosé. © Kari

    Dans ce contexte, l'Agence spatiale coréenne et dans une moindre mesure l'entreprise d'État russe Khrounitchev, jouent gros. Ce troisième vol est également la dernière tentative pour ce lanceur qui doit envoyer un microsatellite technologique d'observation de la Terreobservation de la Terre.

    Pour la Corée du Sud, l'avenir à court terme de son programme spatial dépend de ce vol d'essai. S'il venait à échouer, ses projets de développement d'un lanceur maison (KSLV-2 à trois étages) et la motorisation nécessaire seraient remis en cause. Comme l'a si bien dit Kim Seung-jo, président de l'Agence spatiale sud-coréenne, « un lancement réussi sera un tremplin pour nos objectifs à long terme ».

    Pour ne rien arranger, l'industrie spatiale russe est confrontée à une série noire sans précédent dans son histoire. L'échec en début de mois de la satellisation par ProtonProton de deux satellites de télécommunications a eu raison de Vladimir Nesterov, P-DG de Khrounitchev, qui vient de démissionner.