Les traitements anti-rétroviraux sont nécessaires pour la plupart des patients infectés par le VIH afin de réprimer la réplication du virus. Mais, pour beaucoup d'entre eux, et malgré le traitement, l'état de suppression virale n'est pas durable.


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    Le 1er décembre 2021 est consacré à la lutte contre le Sida, cette maladie qui se déclenche plusieurs années après l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). L'Unaids, ou l'Onusida en français, s'est fixé pour objectif de mettre fin à l'épidémie de Sida d'ici 2030. Pour y parvenir, les Nations unies espèrent pouvoir diagnostiquer et suivre 95 % des personnes atteintes du Sida, ainsi que traiter durablement avec des antirétroviraux 95 % des personnes diagnostiquées et atteindre une suppression virale durable pour 95 % des personnes traitées. Ces objectifs ambitieux ont été établis en 2015. Où en sommes nous aujourd'hui ?

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    Une étude parue dans The Lancet VIH fournit une estimation mondiale de la proportion d'adultes et d'enfants/adolescents atteints du VIH qui parviennent à supprimer durablement la réplication du VIH grâce aux antirétroviraux. L'état de suppression virale correspond à la présence de moins de 1.000 copies du virus par millilitre de sang. Avec une charge viralecharge virale si faible, le risque de transmettre le VIH soit à un partenaire sexuel, soit de la mère à l'enfant durant la grossessegrossesse ou l'allaitementallaitement, ou bien lors du partage de matériel médical comme les seringues, est au plus bas.

    Menée auprès de 21.594 enfants/adolescents de moins de 18 ans et 255.662 adultes à travers le monde, l'étude révèle que 79 % des adultes séropositifs sont en état de suppression virale un an après le début de leur traitement antirétroviraux, 72 % après la deuxième année et 65 % après la troisième année. Des chiffres plutôt encourageants qui se rapprochent des objectifs de l'Unaids. En revanche, la situation est plus nuancée pour les enfants/adolescents. Seulement 64 % des moins de 18 ans infectés par le VIH sont en état de suppression virale un an après le début de la prise d'antirétroviraux, 62 % après deux ans et 59 % après trois ans.

    En 2020, dans le monde, 37,7 millions de personnes vivent avec le VIH, dont 1,7 million sont des enfants de moins de 14 ans. L'étude souligne la nécessité de renforcer les actions de ce diagnosticdiagnostic et de traitement chez les plus jeunes. Si 73 % des personnes séropositivesséropositives ont accès à un traitement, c'est seulement le cas pour 54 % des enfants de moins de 14 ans, selon l'Onusida.