L'UNICEF achemine d'urgence des équipements de secours aux pays dévastés par le raz-de-marée catastrophique de dimanche et s'efforce de répondre aux besoins des centaines de milliers de personnes qui ont survécu à la catastrophe mais pour lesquelles il faut maintenant trouver des abris, de l'eau, des fournitures médicales et autres secours d'urgence.

au sommaire


    <br />&copy; UNICEF/HQ04-0867/Bech

    © UNICEF/HQ04-0867/Bech

    L'UNICEF et les autres institutions des Nations unies travaillent avec les gouvernements pour secourir les millions de personnes touchées en Inde, en Indonésie, aux Maldives, au Sri Lanka et en Thaïlande et évaluer les besoins d'urgence tout en dépêchant des secours. L'UNICEF estime que le Sri Lanka et l'Indonésie seront les deux pays qui auront le plus grand besoin d'aide humanitaire.

    « Des centaines de milliers de personnes qui ont survécu au tsunami de dimanche luttent désormais pour leur survie, » a constaté la Directrice générale de l'UNICEF Carol Bellamy. « Nous nous efforçons de répondre aux besoins en eau, un problème urgent dans ces pays, et d'éviter la propagation des maladies. Pour les enfants, les jours qui viennent sont d'une importance capitale. »

    SRI LANKA

    Au Sri Lanka, l'UNICEF est déjà intervenu et, conformément à ce que demandait le gouvernement, a livré plus de 30 000 couvertures et matelas ainsi que des tee-shirts et autres vêtements récupérés dans les entrepôts d'urgence locaux. Un avion s'envolera de Copenhague en direction de Colombo mardi, avec 45 tonnes de matériel d'assistance humanitaire dans ses soutes.

    L'appareil transporte des sels de réhydratation orale pour enfants malades et des fournitures médicales, suffisamment pour couvrir les besoins de 150 000 personnes pendant trois mois, ainsi que du matériel pour abri, des tentes, des couvertures et autres équipements de secours. L'UNICEF Sri Lanka devrait lancer un appel de fonds à hauteur de 6 millions de dollars pour répondre aux besoins urgents des enfants du Sri Lanka. La moitié des 25 districts du pays ont été directement affectés par le raz-de-maréeraz-de-marée.

    Ted Chaiban, de l'UNICEF Sri Lanka, a également déclaré que les mines terrestres antipersonnel posaient un risque pour les Sri Lankais, de même que pour les secouristes. « Les mines ont été déplacées par les crues et sont sorties des champs de mines que nous connaissions, maintenant on ne sait plus où elles sont », a-t-il dit, de son bureau à Colombo. Il a ajouté : « Les panneaux qui signalaient leur présence ont été emportés ou détruits. Alors, pour les civils, les risques seront considérables lorsqu'ils rentreront chez eux, parce qu'ils ne sauront plus où se trouvent les mines. »

    <br />&copy; UNICEFKerala/India/ Jeemon Jacob Distribution d'eau <br />dans un camp ouvert par les autorités indiennes dans le district du Kerala

    © UNICEFKerala/India/ Jeemon Jacob Distribution d'eau
    dans un camp ouvert par les autorités indiennes dans le district du Kerala

    INDE

    En Inde, l'UNICEF appuie les efforts accomplis par les autorités locales, des Etats et le Gouvernement fédéral. Dans l'Etat du Sud de Tamil Nadu, l'UNICEF fournit des centaines de milliers de comprimés de purification de l'eau, 1600 citernes d'eau (500 litres chacune), 200 000 sachets de réhydratation orale, des fournitures médicales susceptibles de satisfaire les besoins de 30 cliniques et 30 000 couvertures.

    Les autres Etats indiens affectés par le raz-de-marée ne signalent pas avoir besoin d'aide supplémentaire pour l'instant, bien que l'on éprouve beaucoup d'inquiétude à propos des îles indiennes d'Andaman et Nicobar. Ces deux îles sont proches de l'épicentreépicentre du tremblement de terretremblement de terre à l'origine du raz-de-marée et l'on n'a pas réussi à entrer en communication avec les habitants de manière régulière.

    « L'approvisionnement en eau potable est d'une importance cruciale en ce moment, a déclaré Mme Bellamy. Là où les crues ont été les plus importantes, les réserves en eau ont été contaminées. Sans eau potable, les gens vont devoir boire de l'eau qui risque d'être contaminée et cela entraînera des maladies. C'est là notre souci numéro 1 pour l'instant. »

    INDONESIE

    <br />&copy; ANTARA news agency, Indonesia

    © ANTARA news agency, Indonesia

    En Indonésie, des employés de l'UNICEF font partie d'une équipe d'évaluation de l'ONU dépêchée dans la province d'Aceh pour identifier les besoins les plus urgents. Au centre d'approvisionnement de l'UNICEF à Copenhague, un avion est en train d'être chargé de fournitures médicales et nutritionnelles pour enfants, d'équipement pour abris et de comprimés de purification d'eau. Il est difficile d'entrer en contact avec les régions les plus isolées d'Aceh, et ce n'est qu'au cours des 48 heures à venir que l'on pourra évaluer avec plus de précision les besoins humanitaires.

    MALDIVES

    Aux Maldives, frappées de plein fouet par le tsunami, l'UNICEF et les institutions des Nations unies travaillent avec le gouvernement pour coordonner des secours internationaux qui permettront d'acheminer des fournitures de purification de l'eau, des vivres, des vêtements pour enfants, des fournitures pour abris et autres équipements essentiels. La communication avec les îles périphériques reste difficile mais il faudra certainement fournir davantage une fois que leurs besoins seront connus.

    THAILANDE, BANGLADESH ET MYANMAR

    En Thaïlande, au Bangladesh, et à Myanmar, l'UNICEF appuie les efforts des autorités nationales pour répondre aux besoins sur place. L'impact de la catastrophe n'a pas été aussi vaste mais on ne dispose pas encore d'une évaluation d'ensemble.

    L'UNICEF a appris que, dans les pays les plus touchés, des centaines d'enfants ont été séparés de leurs familles dans le chaos provoqué par les crues soudaines. L'UNICEF s'efforce toujours d'évaluer l'étendue du problème et travaille avec les gouvernements et les autres organismes humanitaires pour mettre au point un système qui permettra d'identifier les enfants séparés et de les rendre à leurs familles et à leurs communautés.

    Dans chaque pays affecté, l'UNICEF a un bureau où travaillent des experts qui vivent sur place. L'UNICEF devrait lancer un appel de fonds pour aider à répondre aux besoins des enfants affectés dans ces régions dans les 48 heures.

    « Il faut aller très vite, a dit Mme Bellamy, il y a beaucoup de gens, sur des milliers de kilomètres de côtes dont la vie, le foyer et les moyens d'existence ont été dévastés. Ils ont besoin de notre aide tout de suite ».