Une équipe internationale constituée de chercheurs malgaches et européens vient de découvrir trois nouvelles espèces de lémuriens, petits primates endémiques de Madagascar. Le travail mené par cette équipe internationale a permis d'isoler trois nouvelles espèces de lépilémurs à partir des caractéristiques de leur ADN mitochondrial : Lepilemur randrianasoli, L. aeeclis et L. sahamalazensis.

au sommaire


    Trois nouvelles espèces de lémuriens à Madagascar

    Trois nouvelles espèces de lémuriens à Madagascar

    Elles ont été découvertes à l'ouest et au nord-ouest de Madagascar ce qui porteporte ainsi le nombre d'espècesespèces de lepilémurs à 11. Ce nombre sous-estime probablement la diversité du genre Lepilemur et d'autres espèces attendent certainement d'être découvertes dans d'autres parties de l'île.

    Les lépilémurs sont de petits primatesprimates malgaches nocturnesnocturnes, pesant environ 800 gr. Ils appartiennent à un genre endémiqueendémique soumis à une forte pressionpression de l'homme soit par la chasse, soit par le déboisement et dont la systématique est encore controversée. Les primates se partagent en deux sous-ordres : les Prosimiens (Lemuroidea) et les Simiens, ces derniers comprenant les Singes et les Hommes. Les lépilémurs sont classés dans les Prosimiens.

    Dans cette recherche, également soutenue par l'Université Louis PasteurLouis Pasteur (ULP) et par l'Association européenne pour l'étude et la conservation des lémuriens (A.E.E.C.L.), quatre chercheurs malgaches de l'Université d'Antananarivo ont travaillé en collaboration avec plusieurs équipes européennes et plus particulièrement avec 2 laboratoires: l'unité de recherche EA3428 "Espèce humaine et primates : variabilité et évolution" (Directeur Bertrand Ludes) de l'ULP et le "Deutsches Primatenzentrum" de Göttingen. Les chercheurs ont conduit des études chromosomiques et de biologie moléculaire. Ils ont déterminé la séquence complète de l'ADN d'une protéine mitochondriale (cytochrome b), sur 68 individus issus de 21 localisations géographiques différentes. Ces résultats ont été comparés à ceux d'études chromosomiques préliminaires de 99 spécimens connus. Ceci a permis d'établir une relation phylogénétiquephylogénétique entre les espèces analysées dans ce travail et les espèces déterminées dans des travaux antérieurs, permettant de préciser la classification de ces lépilémurs.

    Les résultats ainsi obtenus dans cette coopération exemplaire sont d'une grande importance pour la compréhension de la diversité et l'évolution du genre Lepilemur à Madagascar et consolident les futurs programmes de recherche concernant la faunefaune malgache et sa conservation.