La forme pathogène de la protéine du prion (forme bêta), considérée comme responsable des encéphalopathies spongiformes transmissibles, n'est pas aussi stable qu'on le pensait. Elle peut être dégradée par des enzymes microbiennes du sol dont la production est stimulée par l'enfouissement des carcasses animales dans le sol.
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Lorsque l'on enfouit des carcasses d'animaux malades dans le sol, contamine-t-on l'environnement avec la forme pathogènepathogène du prionprion ? Celui-ci persiste-t-il, se transmet-il et se dégrade-t-il dans l'environnement? Jusqu'à présent, cette forme bêtabêta était considérée comme difficilement dégradable, car les chercheurs n'avaient découvert que très peu d'espècesespèces microbiennes capables de synthétiser des protéasesprotéases actives contre cette protéine in vitroin vitro.

L'équipe du laboratoire d'Ecologie microbienne a misé sur la grande diversité des microorganismesmicroorganismes des sols. Elle a d'abord montré que l'enfouissement de carcasses d'agneau (non contaminés) à différentes profondeurs provoquait une augmentation de l'activité protéolytique (c'est-à-dire la dégradation des protéines). Elle a ensuite travaillé avec des enzymesenzymes solubles, extraites d'un sol dans lequel cette activité avait été stimulée par des cervelles d'agneaux et montré que ce sol contenait des protéases microbiennes capables de dégrader la forme bêta in vitro. Au moment où la société s'interroge sur la contaminationcontamination des sols -doit-on enfouir les carcasses d'animaux contaminés qui pourraient polluer l'environnement ? - ces résultats montrent un intérêt inattendu de cette pratique. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du programme européen TSE (Transmissible Spongiform Encephalopathies)-Soil Fate.

Contacts :

Laboratoire Ecologie microbienne (CNRS/INRA/Université Lyon1)
Agnès Richaume
04 72 43 26 50 ou 06 73 13 01 05
[email protected]

René Bally (directeur du laboratoire, directeur scientifique adjoint du département Environnement et développement durabledéveloppement durable du CNRS)
04 72 43 13 77 ou 1 44 96 40 48
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Bureau de presse CNRS
Claire Le Poulennec
01 44 96 49 88
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