Six pathologies sont responsables de 73 % des 10,6 millions de décès d'enfants survenant chaque année à travers le monde : pneumonie, diarrhée, malaria, septicémie néonatale, prématurité et asphyxie à la naissance. Il s'agit des estimations les plus précises portant sur les causes de décès des enfants de moins de 5 ans. Elles devraient guider les politiques de santé publique et les programmes visant à réduire la mortalité infantile (mortalité des enfants âgés de moins d'un an) et post-infantile (mortalité des enfants de un à quatre ans) à travers le monde.

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    Mortalité juvéno-infantile : six maladies en ligne de mire

    Mortalité juvéno-infantile : six maladies en ligne de mire

    Selon l'étude sur le sujet, menée par des chercheurs de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health et de l'Organisation Mondiale de la SantéOrganisation Mondiale de la Santé, 54 % de tous les décès d'enfants sont dus à quatre maladies infectieuses. Les pneumonies comptent pour 19 %, les diarrhées pour 17 %, les septicémiessepticémies néonatales pour 10 % et les cas de malariamalaria pour 8 %. La dénutrition est une cause sous-jacente dans plus de la moitié des décès avant 5 ans. L'Afrique détient le record du nombre de décès : 42 % des décès d'enfants de moins de cinq ans y surviennent, comme d'ailleurs 94 % de ceux attribués à la malaria. Les chercheurs notent par ailleurs que, d'une manière générale, plus de 37 % des décès ont lieu dans les 28 premiers jours de vie, période néonatale.

    "Atteindre l'objectif de l'Organisation Mondiale de la Santé consistant à réduire la mortalité juvéno-infantile des deux tiers par rapport au taux de 1990, dépendra de la mise en œuvre d'efforts renouvelés afin de prévenir et de contrôler les pneumonies, les diarrhées et la dénutrition dans le monde, ainsi que la malaria en Afrique," déclare Robert Black, du Département de Santé Internationale de la Bloomberg School of Public Health. De précédentes études ont montré que des mesures déjà existantes et ayant fait leur preuve, permettraient de réduire le nombre de décès.