Omicron se propage rapidement dans tous les pays où il est présent, surpassant parfois le variant Delta installé depuis de long mois. Les scientifiques de la faculté de médecine de Hong Kong ont étudié son comportement dans plusieurs tissus. Omicron semble se développer particulièrement vite dans les bronches.


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    Il reste beaucoup d'inconnues autour du variant Omicronvariant Omicron, qui est apparu en Afrique du Sud début novembre. Désormais, il circule dans le monde entier et commence à prendre le pas sur le variant Delta dans certains pays, comme au Royaume-Uni. Selon les dernières modélisationsmodélisations faites outre-Manche, Omicron pourrait contaminer 200.000 à 400.000 personnes par jour d'ici Noël.

    Comment Omicron peut-il se propager si vite ? Les soupçons se tournent vers sa protéine S hyper-mutée, mais les informations sur son comportement dans le corps humain sont encore limitées. Les scientifiques de la faculté de médecine de Hong Kong ont réalisé des expériences ex vivoex vivo sur des tissus pulmonaires normalement détruits. Une technique perfectionnée par les scientifiques depuis 2007 et déjà utilisée pour étudier d'autres virus respiratoires comme les influenzasinfluenzas ou le MERS-CoVMERS-CoV. Ces résultats doivent encore être relus et publiés dans un journal scientifique à comité de lecture et peuvent donc être amenés à changer.

    Les résultats encore non publiés obtenus par les scientifiques de la faculté de médecine de Hong Kong. © HKU Med
    Les résultats encore non publiés obtenus par les scientifiques de la faculté de médecine de Hong Kong. © HKU Med

    Omicron se propage vite dans les bronches

    Des échantillons de bronches et de poumons ont été infectés par les variants Omicron et Delta, et la souche originelle du SARS-CoV-2SARS-CoV-2. Les résultats préliminaires présentés par les scientifiques hongkongais indiquent qu'Omicron infecte et se multiplie 70 fois plus vite que les autres variants dans les bronches. Cela pourrait expliquer, en partie, pourquoi il se propage aussi rapidement entre les humains.

    En revanche, ils ont observé qu'Omicron est beaucoup moins actif pour infecter les poumons, 10 fois moins que la souche originelle. Là encore, il pourrait s'agir d'un début d'explication concernant la sévérité des symptômessymptômes causés par Omicron qui semblent, a priori, plus légers. Mais la charge viralecharge virale dans un organe précis n'est pas le seul facteur qui détermine la gravitégravité de l'infection. Cela dépend aussi du système immunitaire de chacun et l'apparition d'une tempêtetempête cytokinique dévastatrice. D'autres études seront nécessaires pour confirmer les observations faites ici.