En 2017, 11 millions de personnes sont décédées dans le monde à cause d’une mauvaise alimentation, ce qui représente un décès sur cinq. La surconsommation de sel, sucre et viande, des apports insuffisants en céréales complètes et fruits, sont pointés du doigt par cette nouvelle étude.
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La quasi-totalité de ces décès a été provoquée par des maladies cardiovasculaires, et le reste par des cancers et le diabète de type 2, souvent associé à l'obésité et aux modes de vie (sédentarité, alimentation déséquilibrée), selon cette étude publiée dans The Lancet. En janvier, la revue médicale avait publié une première étude réalisée par les mêmes scientifiques. Elle préconisait de diviser par deux la consommation mondiale de viande rouge et de sucre et de doubler celle des fruits, des légumes et des noixnoix pour aboutir à un régime bon pour la santé et pour l'environnement.
Cette nouvelle étude porteporte sur 195 pays. Selon ses conclusions, les principales carences dans l'alimentation mondiale concernent les noix et les graines, le lait et les céréalescéréales complètes. À l'inverse, les boissons sucrées, la viande transformée et le sel sont trop consommés.
Des disparités entre pays dans le monde
« Cette étude montre ce que nous sommes nombreux à penser depuis des années : une mauvaise alimentation est responsable de davantage de morts qu'aucun autre facteur de risquefacteur de risque au monde », a affirmé l'un des auteurs, Christopher Murray. Il dirige l'Institut de métrologie et d'évaluation de la santé (IHME, université de Washington), organisme financé par la fondation Bill et Melinda Gates.
L'étude met en évidence de grosses disparités selon les pays. Ceux avec les plus importants taux de décès liés à une mauvaise alimentation sont l'Ouzbékistan et l'Afghanistan. À l'inverse, ceux où cette proportion est la plus faible sont Israël, la France, l'Espagne et le Japon. Les auteurs reconnaissent toutefois des limites à leur étude. Parmi elles, le fait que le lien entre l'alimentation et les décès ne peut être établi avec autant de certitude que dans le cas d'autres facteurs de risques, comme par exemple le tabac.