Face à une explosion des cas de dengue, le Brésil a décidé de s'occuper des moustiques à sa façon... en introduisant, dans les zones les plus touchées, des moustiques génétiquement modifiés et porteurs d'un gène mortel pour les femelles, responsables de la transmission de la maladie.
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La crise de la dengue au Brésil a atteint des proportions alarmantes, avec plus d'un million de cas signalés en seulement deux mois, marquant une augmentation de 226 % par rapport à 2023. Face à cette situation, les autorités brésiliennes ont décidé de soigner le mal par le mal, en relâchant dans la nature des moustiquesmoustiques génétiquement modifiés pour réduire la transmission du virus. Ces moustiques mâles, porteurs d'un gène mortel pour leur descendance femelle, sont conçus pour diminuer la population de moustiques Aedes aegypti, vecteurs de la maladie. Cette stratégie, déjà testée aux États-Unis, vise à réduire jusqu'à 90 % la population de moustiques dans les zones traitées.
Combattre le moustique par le moustique
La dengue, endémiqueendémique au Brésil, représente une menace d'importance puisque près de la moitié de la population mondiale vit dans des zones à risque. Les symptômes de la maladie, allant de la fièvrefièvre aux maux de tête et aux nausées, peuvent évoluer vers des formes graves nécessitant une hospitalisation. Le virus se propage par les piqûres de moustiques femelles infectés, principalement Aedes aegypti, très présent dans les zones urbaines.
Bien que cette approche inédite ait montré des résultats prometteurs, certains scientifiques restent préoccupés par le potentiel impact sur l'écosystèmeécosystème et craignent que les moustiques génétiquement modifiés puissent survivre et se reproduire dans la nature, créant une population encore plus robuste. En outre, la modification de la population de moustiques pourrait avoir des répercussions sur la chaîne alimentairechaîne alimentaire, en particulier si d'autres organismes dépendent des moustiques comme source alimentaire. Risque environnemental à part, aucune preuve n'indique actuellement de danger pour l'être humain.