Au moyen d'un implant sous-cutané, des étudiantes de l'école Sup'Biotech espèrent réaliser deux choses : surveiller le taux de sucre dans le sang d'une personne diabétique et injecter de l'insuline quand il le faut. Le projet a déjà été récompensé.

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    Changer la vie des diabétiques, pour « qu'ils oublient la maladie » : le projet de ces six étudiantes de Sup'Biotech (école d'ingénieurs en biotechnologiebiotechnologie), de la promotion 2020 (en troisième année), est ambitieux mais elles avancent sur ce chemin. Leur idée est celle d'un implant sous-cutanésous-cutané destiné aux victimes du diabète de type I ; l'objet serait capable de mesurer la glycémie (le taux de sucre dans le sang), d'injecter, si besoin, de l'insuline (l'hormone qui fait baisser la quantité de glucoseglucose sanguin) et d'envoyer une alerte en cas de dépassement des seuils (maximum et minimum) reçue par une applicationapplication sur smartphone au moyen d'une connexion BluetoothBluetooth.

    C'est le projet Med&Chill, signifiant quelque chose comme « prenez vos médicaments et détendez-vous ». « L'idée est venue des lentilles de contact proposées par GoogleGoogle pour mesurer la glycémie en permanence, explique Inès Le Breton, l'une de ces étudiantes. Ça ne fonctionnait pas bien. Par ailleurs, il y avait les pompes à insuline, qui injectent des petites quantités quand il le faut et qui évitent les piqûres pluriquotidiennes mais qui sont très inconfortables. Pourquoi ne pas imaginer un dispositif plus petit qui assurerait les deux fonctions ? » Avec un tel implant, le diabétiquediabétique ne ferait plus que suivre sa glycémie sur son smartphone pour vérifier que tout va bien et avertir son médecin en cas de problème.

    L'équipe du projet Med&Chill vient de recevoir une récompense du concours Coup2boost. © Sup'Biotech

    L'équipe du projet Med&Chill vient de recevoir une récompense du concours Coup2boost. © Sup'Biotech

    Med&Chill a déjà été récompensé

    Pour parvenir à ce résultat, l'équipe a identifié les problèmes à résoudre, notamment le matériaumatériau qui constituera la membrane en contact avec le sang et l'endroit du corps où il faudrait idéalement installer l'implant. Une question cruciale est celle de la batterie, dont l'autonomieautonomie est déterminante. « Nous regardons ce qui se fait pour les pacemakers et aussi du côté des biopiles à glucose. » Il existe en effet, en laboratoire, des prototypes de générateursgénérateurs d'électricité miniatures s'alimentant en oxygène et glucose, deux moléculesmolécules qui peuvent se trouver dans le sang. Une autre question est celle de la réaction vis-à-vis d'un implant connecté, donc échangeant des ondes radio. « Un tel implant ne peut être qu'une solution choisie par le patient », répond Inès Le Breton.

    Le projet Med&Chill n'en est qu'à ses débuts mais il a déjà séduit : fin avril 2017, le jury composé par Dassault Systèmes pour le concours Coup2boost l'a désigné vainqueur (devant Glut n'Test, de Sup'Biotech également). Il a aussi été nominé pour le concours des Jeunes ingénieurs organisé par L'Usine Nouvelle. Pour l'heure, les étudiantes sont un peu dispersées par leurs semestres d'études à l'international. Inès Le Breton est à San Diego, en Californie (États-Unis). « C'est très enrichissant de découvrir des approches et des points de vue différents ! »