Une équipe de l’Inra a montré que le réglage de l’horloge biologique s’effectue peu avant et peu après la naissance. L’alimentation de la mère en fin de grossesse et pendant l’allaitement jouerait un rôle primordial.
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L'horloge biologique est encore très mal comprise, mais plus d'une douzaine de nos gènesgènes seraient impliqués dans sa régulation. L'équipe de Bertrand Kaeffer de l'Inra étudie ainsi la manière dont les cellules du nourrisson s'approprient leur rythme circadiencircadien. Ils ont ainsi montré que l'enfant acquiert son horloge biologiquehorloge biologique grâce à l'alimentation maternelle pendant la période périnatale et au moment de l'allaitement.

En effet, « le rythme quotidien de la mère est une des sources d'information biologique pour le fœtus », soulignent les chercheurs. L'alternance jour-nuit du nourrisson serait en partie entraînée par les nutrimentsnutriments ingérés par la mère. « Ces nutriments ont un impact jusque dans l'ADNADN de la cellule et induisent des variations de composition du sang, d'activité motrice et de température corporelletempérature corporelle de la mère et du fœtus », explique Bertrand Kaeffer.

L'horloge biologique joue un rôle primordial dans la santé. © <em>Articulate Matter</em>, Flickr, cc by nc nd 2.0

L'horloge biologique joue un rôle primordial dans la santé. © Articulate Matter, Flickr, cc by nc nd 2.0

La bonne alimentation de la mère, un atout pour l’enfant

Ainsi, à l'inverse, une mauvaise alimentation de la mère aurait donc la capacité de dérégler le rythme circadien de l'enfant. « Les mécanismes précis qui mènent à cette dérégulation restent confus, précisent toutefois les chercheurs. Ce qui est sûr, c'est que l'horloge biologique joue un rôle primordial pour notre santé. Elle est impliquée dans nos cycles du sommeil, dans la régulation de notre température et même de nos comportements. »

Les chercheurs l'ont vérifié chez le rat, dans une étude publiée dans la revue Plos One. « La progéniture de ratesrates obèses présente des altérations de la machinerie circadienne qui contribuent à déréguler le métabolismemétabolisme du foiefoie. » Parmi les changements à long terme, « ces rats développent une hyperinsulinémie et une stéatose hépatique ».