Alors que l'OMS annonce de nouveaux cas d'infection par le nouveau coronavirus, un groupe d'expert préconise de changer le nom de ce virus qui, s'il est nouveau aujourd'hui, ne le sera plus dans quelque temps. Il ne faut donc plus l'appeler NCoV, mais MERS-CoV.
Dans son dernier bilan épidémiologique publié mercredi 18 mai en soirée, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 41 malades infectés par le coronavirus dans le monde, dont trois nouveaux Saoudiens. Au total, 20 ont déjà succombé à ce virus proche de celui à l'origine du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère).
Le premier signalement de ce nouveau coronavirus a été effectué le 23 septembre 2012. Ces 41 cas ont été notifiés dans 6 pays : Arabie Saoudite (32 cas), Jordanie (2), Qatar (2), Royaume-Uni (2), Émirats arabes unis (1) et France (2).
L'OMS conseille « au personnel soignant de faire preuve de vigilance à l'égard des voyageurs qui se sont rendus récemment dans des zones touchées par le virus et chez lesquels apparaît une infection respiratoire aiguë sévère. Il est rappelé aux cliniciens qu'une infection au NCoV doit être envisagée, même en présence de signes et de symptômes atypiques, chez les personnes dont l'immunité est notablement diminuée ».
Aucun vaccin efficace contre le coronavirus
Pour l'heure, la prise en charge des patients s'effectue dans des services de réanimation et consiste à les isoler. Si la question de la vaccination semble prématurée, quelques études font état de difficultés en la matière. « La mise au point de vaccins contre les coronavirus apparaît difficile », explique Gregory Hartl, directeur du département médias de l'OMS, sur son compte Twitter.
Il s'appuie notamment sur un travail publié jeudi dernier dans la revue Plos One. Les auteurs ont travaillé sur quatre candidats-vaccins contre le coronavirus du Sras. Résultat, ils ont observé chez la souris des effets secondaires aussi inattendus que graves, de type hypersensibilité pulmonaire.
Leurs constats sont-ils extrapolables au NCoV ? « Pas forcément », nous précise Bruno Lina, virologue et directeur du Centre national de référence (CNR) des virus influenzae, au CHU de Lyon. « Il convient effectivement d'être prudent avec ces vaccins ».
NCoV change de nom et devient MERS-COV
Un dernier point : un débat entre experts internationaux est engagé pour donner un nom à ce « nouveau coronavirus ». Comme le souligne à juste titre Bruno Lina, « il est en effet nouveau, jusqu'au prochain... ».
Dans un article publié mercredi 15 mai dans la revue Virology, des experts du Comité international de taxonomie des virus recommandent désormais l'appellation MERS-CoV. L'emploi de celle-ci est aussi vivement appuyé par l'OMS. En anglais, l'acronyme MERS signifie Middle East Respiratory Syndrome. En français, l'on pourrait traduire par « coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient », ou peut-être tout simplement par « syndrome respiratoire du Moyen-Orient (SRMO) ».
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