Les hommes dotés d’un chromosome Y de l'haplogroupe I, c'est-à-dire porteurs d’un certain nombre d’allèles sur leur chromosome sexuel, ont plus de risques de développer des maladies coronariennes. Cela concernerait 55 millions d'Européens ! 

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    Les hommes se caractérisent par des chromosomes sexuels XY tandis que les femmes sont XX. C'est pourquoi seuls les hommes sont concernés par cette étude qui relie le génotype avec les maladies coronariennes, ces pathologies des artères coronaires qui alimentent le cœur. © Jane Ades, NHGRI

    Les hommes se caractérisent par des chromosomes sexuels XY tandis que les femmes sont XX. C'est pourquoi seuls les hommes sont concernés par cette étude qui relie le génotype avec les maladies coronariennes, ces pathologies des artères coronaires qui alimentent le cœur. © Jane Ades, NHGRI

    Une équipe australo-britannique vient de mettre à jour dans The Lancet un lien inattendu entre le chromosome Y présent chez tous les hommes, et une augmentation du risque de développer une... maladie coronaire ! Les auteurs ont travaillé à partir d'études sur l'ADN de patients, qui leur ont permis de répartir les êtres humains en une série de groupes généalogiques, ou haplogroupes. Chacun était composé des descendants d'un ancêtre communancêtre commun.

    Les scientifiques ont analysé les chromosomes Y de 3.233 hommes. Les membres de l'haplogroupe I, pour la plupart originaires d'Europe, présentaient un risque de maladie coronarienne plus important que celui des autres groupes. Une différence très notable puisqu'elle atteignait 50 %. « Entre 10 % et 20 % des Européens appartiennent à ce groupe. En partant du principe qu'il y a 367 millions d'hommes sur le continent, environ 55 millions d'entre eux présenteraient un risque accru », souligne l'auteur principal de l'étude, LisaLisa Bloomer de l'université de Leicester.

    Notons que ce sur-risque est indépendant des facteurs de risques cardiovasculaires traditionnels que sont le cholestérol, le tabac et l'hypertension artériellehypertension artérielle (HTA). « Cette prédispositionprédisposition à la maladie coronaire peut donc, au moins en partie, être déterminée par l'ascendance paternelle » d'un patient, soulignent les auteurs.