Chauffée au maximum et aspirée profondément, la vapeur contenant de la nicotine dans les cigarettes électroniques peut former du formaldéhyde. Cette substance rend l'objet 5 à 15 fois plus cancérogène que le tabac, selon une étude américaine rapidement contestée.

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    « Nous avons constaté que du formaldéhydeformaldéhyde peut se former durant le processus de vaporisationvaporisation des cigarettes électroniquescigarettes électroniques », écrivent les chercheurs de l'université d'État de Portland (Oregon, nord-ouest des États-Unis) dans une lettre parue dans la dernière édition du New England Journal of Medicine (NEJM). Ils ont utilisé une machine à inhaler de la vapeur de cigarettes électroniques à faible et haute tensionhaute tension pour déterminer comment le formaldéhyde, un cancérogène connu, se forme à partir du liquideliquide composé de nicotine, d'agents chimiques aromatisant, de propylène-glycol et de glycérineglycérine.

    Les chercheurs n'ont constaté aucune formation de formaldéhyde quand la machine, fonctionnant à faible voltage (3,3 voltsvolts), chauffait normalement le liquide qui se trouve dans le réservoir des cigarettes électroniques - ces cigarettes sont dotées d'une résistancerésistance alimentée par une pile électrique. Mais quand le liquide était chauffé bien davantage (à 5 volts), le taux de formaldéhyde qui se formait alors était largement plus élevé que ceux trouvés avec la combustioncombustion des cigarettes conventionnelles.

    La cigarette électronique est principalement utilisée contre la dépendance tabagique. Pourtant ses dangers potentiels pour la santé restent inconnus. Loin de contenir les 4.000 molécules différentes produites par la combustion du tabac, la vapeur pourrait malgré tout contenir quelques substances toxiques et cancérogènes. © Leonardrodriguez, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

    La cigarette électronique est principalement utilisée contre la dépendance tabagique. Pourtant ses dangers potentiels pour la santé restent inconnus. Loin de contenir les 4.000 molécules différentes produites par la combustion du tabac, la vapeur pourrait malgré tout contenir quelques substances toxiques et cancérogènes. © Leonardrodriguez, Flickr, CC by-nc-nd 2.0

    Ainsi un consommateur de cigarettes électroniques qui inhale chaque jour l'équivalent de 3 millilitres de ce liquide vaporisé chauffé au maximum, absorbe aussi quelque 14 milligrammes de formaldéhyde. En comparaison, une personne qui fume un paquetpaquet de cigarettes papier par jour absorbe environ 3 milligrammes de ce cancérogène. Sur le long terme, l'inhalation d'environ 14 milligrammes de cette substance nocive chaque jour pourrait multiplier par 5 à 15 fois le risque de cancer, selon de précédentes études.

    Des cigarettes électroniques en dysfonctionnement

    Selon Peter Hajek, directeur de la division sur le tabagisme à la faculté de médecine et de dentisteriedentisterie de Londres, cette recherche ne reflète pas la réalité : « Quand les fumeurs de cigarettes électroniques surchauffent le liquide cela produit un goût âcre désagréable, ce qu'ils évitent de faire », explique-t-il dans un communiqué. L'expert, qui n'a pas participé à cette étude, estime toutefois que si la vapeur de cigarette électronique n'est pas aussi sûre que l'airair pur des montagnes, elle est toutefois bien moins nocive que la cigarette conventionnelle.

    La Fivape va dans le même sens lorsqu'elle explique au sujet de cette étude que « les conditions d'un vapotage normal n'ont rien à voir avec celles recrées dans cette étude. Les valeurs exprimées dans cet article sont celles que l'on retrouve dans un équipement qui fonctionne extrêmement mal ».