En ville, on enregistre des températures plus élevées que dans les zones rurales. Ce phénomène d’îlots de chaleur urbains semble exister depuis toujours. Pourtant, ce n’est qu’à partir des années 1980 qu’il a commencé à prendre une réelle ampleur et à impacter négativement les habitants des villes. Il est donc devenu essentiel d’en percer les mécanismes.

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    Que ce soit celles de l'airair, des surfaces ou du sol, les températures relevées en ville sont plus élevées que celles relevées à la campagne. Dans le contexte du réchauffement climatique, le phénomène ne peut plus être considéré comme un avantage -- relativement aux possibles économies de chauffage à réaliser par exemple. Il doit même être pris au sérieux car plus les années passent, plus les îlots de chaleurchaleur urbains rendent les citadins sensibles aux pics de chaleur.

    Pour atténuer les effets de cette montée de température en ville, il est indispensable d'abord d'en comprendre les causes. Au banc des principaux accusés : un paysage urbain qui altère les échanges d’énergie au niveau du sol ! Premièrement parce que la végétation n'est généralement pas reine au cœur de nos villes. L'énergieénergie naturelle qu'elles reçoivent est donc presque toute entière employée à chauffer les surfaces bâties. D'autant que les matériaux de construction sont denses et absorbent puis conservent le plus souvent très bien la chaleur qui leur arrive du SoleilSoleil. Notamment concernant l'asphalte qui recouvre les rues.

    Dans les villes, les parcs — comme celui-ci à Londres — et autres espaces verts constituent de véritables zones de fraîcheur. © 5477687, Pixabay, CC0 Public Domain

    Dans les villes, les parcs — comme celui-ci à Londres — et autres espaces verts constituent de véritables zones de fraîcheur. © 5477687, Pixabay, CC0 Public Domain

    Une nouvelle vision de l’urbanisme pour éliminer les îlots de chaleur

    L'architecture urbaine -- la forme et le positionnement des bâtiments -- peut également perturber les mouvementsmouvements d'air au niveau du sol et limiter ainsi les échanges d'énergie qui devraient naturellement s'y produire. Enfin, les usines, les moyens de transport et les habitations, dont la densité est plus élevée en ville, constituent une source supplémentaire de chaleur. Utiliser des ordinateursordinateurs ou climatiser un bâtiment revient en effet à augmenter la température extérieure. La nuit, les températures de l'air baissent moins vite en ville qu'à la campagne car les revêtements des solsrevêtements des sols ne restituent que très lentement la chaleur emmagasinée pendant la journée.

    De prime abord, les solutions qui permettraient de lutter contre ce phénomène qui semble vouloir causer de plus en plus de problèmes sanitaires apparaissent simples. Augmenter la couverture végétale, adopter des matériaux aux couleurscouleurs plus claires, revoir les équipements urbains pour améliorer la ventilationventilation des rues, etc. Mais celles-ci ne seront réellement efficaces que si elles entrent dans le cadre d'un plan d'urbanisme plus global.